Pirate, marchand ou space cow-boy ? Choisissez votre rôle. France Télécom R & D vient d’expérimenter pendant deux mois à Marseille une nouvelle forme de loisir interactif sur téléphone WAP, les jeux géolocalisés. C’est désormais la position géographique des mobiles de chacun des usagers qui est déterminante dans le scénario du jeu.Deux applications ont été testées. La première, Géoquête, conçue par Ludigames, est un jeu de piste où les participants doivent répondre à des questions relatives à l’endroit où ils se trouvent pour recueillir des indices, avancer dans le jeu et dans la ville. La seconde, Orbital (Infra Games) est un jeu d’aventure qui amène le joueur à accomplir des missions. Ses déplacements déterminent alors l’intérêt du jeu en multipliant les possibilités.La technologie développée par Ericsson, et utilisée par l’opérateur, s’appuie sur l’identité de la cellule à laquelle est rattaché le mobile. Le joueur doit, conformément aux dispositions prévues par la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), accepter d’être localisé à chaque session WAP. En ville, il est possible de connaître la position de son téléphone à 500 mètres près.Au total, ce sont 170 utilisateurs du réseau Orange qui ont pu tester, de février à avril, seuls ou en groupe, les deux styles de jeux. Les applications ont fait l’objet de critiques, sur leur graphisme ou le temps de jeu qui peut aller jusqu’à 3 heures (le temps réel de connexion est en moyenne de 50 minutes) pour Géoquête.
À l’aventure ou sur la piste
Jeu de piste culturel ou jeu d’aventures spatiales, pour France Télécom il s’agit avant tout de “ tester le bon fonctionnement de la localisation comme sa valeur ajoutée en termes d’interactivité et d’attractivité “, explique Caroline Moulet, ingénieur de recherche chargée du projet. “ Les résultats vont être présentés aux filiales d’Orange. Elles décideront de la commercialisation, ou non, de ces jeux interactifs “.Sur un marché dont le taux de croissance ralentit progressivement, la géolocalisation éclaircit l’horizon des services mobiles. Très enrichissantes aujourd’hui pour les jeux, “ les technologies de localisation vont s’améliorer pour les futures générations de terminaux “, explique Caroline Moulet. Il leur faut mûrir, certes, mais le temps presse pour les opérateurs.La localisation est l’un des services les plus susceptibles d’améliorer le revenu moyen par abonné (ARPU). Selon Forrester Research, l’ARPU doit diminuer de 7 % (de 505 à 471 euros par an) en Europe entre 2001 et 2005. Dans le même temps, lARPU issue de la localisation passera de 0,3 à 23,8 euros.
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