France Télécom soigne son premier outil de travail : son réseau de télécommunications. L’objectif est de le mettre à niveau pour faire face à l’explosion du trafic IP et des hauts débits, et de l’étendre en dehors de l’Hexagone. “À horizon de deux ou trois ans, deux tiers des Français pourront être connectés à l’ADSL”, indique Jean-Yves Gouiffès, directeur exécutif de la branche Réseaux de France Télécom. L’ADSL est disponible dans près de 300 villes et le sera dans 500 d’ici à la fin de l’année.Cela représentera un investissement cumulé de 2,5 milliards de francs (0,4 milliard d’euros) en trois ans. Pour faire face à la croissance du trafic Internet, France Télécom a bâti le réseau IP 2000 (120 routeurs, liens DWM et SDH, etc. ) qui devrait voir ses débits passer de 5 Gbit/s en 2000 à 18 Gbit/s en 2001. Néanmoins, l’opérateur confie avoir rencontré certaines difficultés en raison du manque d’interopérabilité entre les équipements IP de ses fournisseurs.
IP cohabite avec l’ATM
Durant l’année 2000, l’opérateur a doublé le nombre de points de raccordement ATM, passant de 62 à 131 sur tout le territoire. La téléphonie traditionnelle fait les frais du développement d’Internet. De 900 commutateurs de téléphonie, on passera à 600 d’ici à trois ans. L’opérateur mise sur la technologie de ” réseau intelligent “. Cela permet de mettre en ?”uvre un nouveau service sans avoir à modifier ses centaines de commutateurs, mais en se limitant au développement logiciel.Le réseau suit les ambitions internationales affichées par Michel Bon. L’opérateur envisage d’être présent dans 50 villes européennes et dans 28 villes en Amérique du Nord fin 2001, et participe à plusieurs projets de construction de câbles sous-marins (TAT14, Sat3/Safe, 360americas, etc. ). Le total de la facture pour ses projets internationaux s’élève à 5 milliards de francs (0,8 milliard d’euros) en trois ans.
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