Passer au contenu

France Télécom se pose en intégrateur d’intranets mobiles

Des acteurs très disparates placent leurs pions sur le marché de l’intranet mobile. Opérateurs, hébergeurs et SSII cherchent tous à offrir des prestations globales. France Télécom se démarque en créant une entité spécifique.

Après Internet est venu le WAP. Et après les intranets viennent les intranets mobiles, ouverts aux personnels nomades, qui peuvent ainsi consulter un état des stocks, une liste de tarifs, un agenda et un annuaire. La concrétisation de telles applications devient possible grâce à deux types de prestations. D’une part, l’adaptation des contenus, qui nécessite un effort de développement et d’intégration. D’autre part, la connectivité entre le parc de mobiles et le système d’information de l’entreprise. D’emblée, les passerelles grand public de SFR et d’Itinéris, qui ne permettent guère de contrôler les profils des employés et les sites consultés, sont inadaptées.
Depuis à peine quelques mois, ces deux domaines – adaptation du contenu et couche de transport – sont attaqués par des acteurs aussi disparates que des hébergeurs d’intranets, des SSII et, bien sûr, les opérateurs GSM. Cette ruée aux couleurs de l’arc-en-ciel reflète un marché immature, dans lequel on ne sait pas encore quel type d’acteur emportera la mise.

L’opérateur historique monte au front

L’initiative spectaculaire de France Télécom est symptomatique. En lançant son offre MIB (Mobile Internet for Business), il veut couvrir un spectre dont l’étendue laisse perplexe – hébergement de contenu WML et connexion aux applications via un portail dédié aux entreprises. Mais aussi con-seil, intégration et transformation dynamique de contenu, selon le type de terminal – différentes implémentations de WAP, PC connectés par radio et Palm. “ Nous offrons aux entreprises toutes les prestations leur permettant de mettre en service leur intranet mobile”, résume Yves Tyrode, directeur de MIB, entité présentée comme une jeune pousse Internet. Les compétences affirmées n’entrent pourtant pas toutes dans le champ habituel d’un opérateur. C’est pourquoi France Télécom passera des accords avec des sociétés comme l’éditeur SAP ou la SSII Micropole. Cette dernière orientera donc, pour la couche transport, certains clients vers la passerelle de France Télécom. Mais elle préconisera plutôt, dans le cadre d’une offre de prestations qui se veut tout aussi globale, l’installation d’une passerelle dans l’entreprise elle-même. “ Lorsque cette passerelle est externalisée, la qualité de services s’en ressent. Excepté si on la connecte au système d’information via une liaison spécialisée, dont le coût rejoint alors celui d’une passerelle privée “, argumente Pascal Anthoine, responsable de l’activité Internet mobile. L’équation redevient toutefois attrayante si cette passerelle est un service optionnel d’une offre d’externalisation de réseau dont l’entreprise serait déjà cliente, comme Global Intranet, de France Télécom.
D’autres acteurs sont plus discrètement présents. Cegetel/SFR se contente d’étendre au WAP sa structure dédiée, depuis trois ans, aux applications et à la connectivité GSM-Data. Tandis que des hébergeurs de sites Internet et intranet comme Fluxus ou Matra Grolier déploient des passerelles WAP ciblant les entreprises.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Thierry Lévy-Abégnoli