Entre la vidéo à la demande (VOD), la télé sur ADSL ou les plates-formes d’échanges de films, la vidéo est résolument au c?”ur des problématiques de contenus dans le monde des télécoms. Preuve supplémentaire, s’il en était besoin,
l’initiative de France Télécom annoncée le 7 novembre : l’opérateur historique crée une filiale qui se consacrera aux investissements dans le cinéma.Concrètement, cette entité, qui n’a pas encore de nom, entrera en action au cours du premier trimestre 2007 et sera dirigée par Frédérique Dumas. Cette productrice indépendante est passée par la case pouvoirs publics, en tant que
conseillère en charge du cinéma auprès du ministre de la Culture, entre 1986 et 1988. Elle a également été directrice du développement chez Polygram audiovisuel. La filiale sera rattachée à la division Contenus que dirige Patricia Langrand. Cette
dernière a été directrice des nouvelles technologies de Canal+.
Une voie risquée
La structure aura deux types de missions. Soit, classiquement, acheter des catalogues pour pouvoir alimenter les services de vidéo sur ADSL. Soit, c’est plus original, jouer carrément les coproducteurs. France Télécom ambitionne, en
effet, de ‘ coproduire dix à quinze ?”uvres françaises et européennes par an aux côtés des acteurs du secteur ‘, dit le communiqué de l’opérateur. L’entreprise ne se voit donc pas comme un producteur
principal, qui supplanterait les acteurs traditionnels du secteur, cependant son initiative est inédite dans les milieux des télécoms et de l’Internet.Réagissant à cette annonce, Aleksandra Bosnjak, analyste au cabinet de conseil Ovum, estime plutôt ambitieuses les perspectives de l’opérateur de cofinancer dix à quinze films par an. Selon elle, si la création d’une telle filiale
apparaît comme un mouvement logique chez ce type d’acteur, France Télécom s’aventure sur ‘ la voie la plus risquée de toutes ‘.Cette stratégie ‘ va accroître la pression sur ses marge, la nouvelle entité va se retrouver à mener son activité et à batailler pour l’acquisition de droits face à une armée d’acteurs locaux et internationaux
déjà existants ‘, dont les sociétés de production, les grands distributeurs et leurs propres filiales.
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