Retard de l’éditeur, difficulté à recruter des clients et à convaincre les fournisseurs : France Télécom expérimente toutes les embûches qui mènent aux places de marché. Plus d’un an après les premiers développements, son service Réseaux Achats, préalable à une véritable place de marché, est encore balbutiant.
L’éditeur iPlanet, qui a fourni les logiciels de commerce électronique, est montré du doigt. “Nous avons dépensé 2 millions de francs pour le coût des licences des trois produits avec les services associés, mais iPlanet manquait de ressources humaines, se rappelle Bruno Boutteau, chef de projet Réseaux Achats. Cela nous a coûté trois mois de retard.” Par ailleurs, l’opérateur peine à convaincre les fournisseurs de mettre leurs catalogues en ligne. “Ils ne connaissent pas la démarche et n’ont pas de méthodologie pour les réaliser “, explique Jean-Michel Poizeau, directeur des achats de la branche entreprise de France Télécom, seule cliente de Réseaux Achats.
En désespoir de cause, l’opérateur s’est tourné vers les distributeurs. Pour l’heure, seule la société Logic Achats a succombé aux arguments de l’opérateur. “Nous disposons d’une équipe de quinze personnes pour aider les fournisseurs à bâtir leurs catalogues en ligne, explique Jérémie Caullet, son directeur général. Les difficultés rencontrées sont d’ordres fonctionnel et technique. Pour le moment, notre offre regroupe une trentaine de fournisseurs pour Réseaux Achats.” Cependant, cette situation n’entame pas l’optimisme des responsables de France Télécom. “Nous proposerons notre place de marché dès la rentrée, déclare Bruno Boutteau. Nous la bâtissons avec l’outil Market Maker d’iPlanet.” Les concurrents de France Télécom ont sans doute quelques mois de répit.
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