Les 30 000 clients de Global One sont rassurés : les querelles entre les actionnaires de l’ancien consortium sont terminées. En effet, France Télécom rachète les parts détenues par ses anciens alliés Sprint et Deutsche Telekom pour 3,9 milliards de dollars (25,5MdF) comptant. Le Français présidera donc seul aux destinées d’un opérateur d’envergure mondiale : Global One emploie 3 800 personnes avec une présence commerciale directe dans 65 pays. Côté réseau, l’opérateur possède des n?”uds IP, ATM et relais de trames dans plus de 40 nations, ainsi que des centres de commutation voix dans 25 pays.
Seul à supporter les déficits
Désormais seul maître à bord, France Télécom compte rapprocher ses réseaux internationaux de ceux de Global One, proposer des offres de transit aux autres opérateurs et rationaliser ses services de communication voix et données à destination des grands comptes internationaux.
Si l’avenir de Global One s’éclaircit, des obstacles demeurent. Tout d’abord, l’opérateur doit investir près d’une cinquantaine de millions de dollars pour étendre ses réseaux aux Etats-Unis et en Allemagne. En effet, ces pays étaient historiquement couverts par les partenaires Sprint et Deutsche Telekom. Certes, chez France Télécom, on se veut rassurant. L’opérateur promet l’ouverture de 30 points de présence aux Etats-Unis et 15 en Allemagne d’ici à un an. En outre, les anciens alliés se sont engagés à assurer le service aux clients de l’ex-consortium sur leur marché domestique pendant une période de deux ans. Enfin, Global One perd de l’argent depuis sa création en 1996 et ne devrait pas en gagner avant 2002, selon l’opérateur historique français. Ce dernier devra donc supporter seul ces déficits, ainsi que de 300 à 400 millions de dollars d’investissements supplémentaires par an.
Au prix de tous ces efforts, France Télécom vise “10 à 15 % du marché européen, hors France, des communications IP et des communications de données en 2004 “. L’objectif est alors que Global One réalise 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2002 (1,1 milliard aujourd’hui), soit une croissance de plus de 20% par an
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