France Télécom s’est renforcé sur le marché des services de données en prenant 54,3 % du capital d’Equant. À travers une opération complexe couplant échange d’actions et injection d’argent frais, pour un montant d’environ 5 milliards d’euros, France Télécom a su convaincre Sita, l’actionnaire principal d’Equant, de céder ses parts. Equant et Global One (la branche multinationale de France Télécom) fusionneront leur offre de données.Ensemble, ils revendiquent 10 % de ce marché avec un chiffre d’affaires estimé à 3,5 milliards d’euros en 2000 et desservent les deux tiers des 100 plus grandes entreprises mondiales et près de 4 000 multinationales. L’opérateur français se renforce ainsi dans un marché-clé : “C’est le secteur des télécoms qui cro”t le plus vite avec 25 % d’augmentation annuelle. Les clients sont fidèles et les contrats sont signés pour des durées moyennes de trois à sept ans”, précise Didier Délepine, PDG d’Equant.
Des économies d’échelle
Ces contrats peuvent par ailleurs se chiffrer en dizaines de millions de francs par an. Cependant, ce nouveau marché nécessite de lourds investissements pour déployer les réseaux et mettre sur pied des équipes qui couvrent l’ensemble du globe, raison des lourdes pertes accusées jusqu’à présent par les deux opérateurs. Par cette fusion, ces derniers tablent sur des économies d’échelle : “On peut obtenir le double de capacité sur un lien transatlantique pour seulement 10 % de coût supplémentaire”, explique Didier Délepine.Dernier point, France Télécom estime que les coûts d’intégration des deux réseaux ne devraient pas être trop élevés, puisqu’ils sont construits tous deux avec des matériels Nortel Networks et Cisco Systems.
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