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France Télécom possédera son propre réseau américain

Utilisé par Global One, la filiale de France Télécom dédiée aux multinationales, il servira aussi à faire face à la croissance du trafic Internet transatlantique.

Jusqu’au divorce de ses trois copropriétaires (France Télécom, Deutsche Telekom et Sprint), Global One, opérateur télécoms dédié aux multinationales, utilisait le réseau de Sprint en Amérique du Nord. Cet usage prenant fin en février 2002, France Télécom ?” désormais seul aux manettes de Global One ?” a été poussé à investir 200 millions de dollars (226,5 millions d’euros) dans ses propres infrastructures nord-américaines. Posséder un réseau à haut débit en Amérique du Nord est indispensable pour Global One, étant donné qu’il s’y trouve une bonne moitié des multinationales ciblées par la société.Un réseau américain en propre aura un autre grand intérêt pour France Télécom : supporter la croissance du trafic IP entre l’Europe et les Etats-Unis. Grâce à ses infrastructures, France Télécom sera plus proche des serveurs américains, et permettra ainsi une connexion plus rapide et moins coûteuse.Le réseau américain devrait être disponible fin 2001. Il courra sur 24 000 kilomètres, et reliera entre elles vingt-huit cités des Etats-Unis et du Canada. Sa capacité sera de 1,6 térabit/seconde, grâce à la technologie de multiplexage DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing, multiplexage par longeur d’ondes) qu’il exploite et qui dope la capacité de transmission de la fibre optique.La fibre ‘ nue ‘, c’est-à-dire sans équipement, sera fournie par l’opérateur d’infrastructures Level3. Alcatel fournira, quant à lui, les équipements DWDM pour activer la fibre, tandis que Nortel a été retenu pour les équipements Sonet (Synchronous Optical Network).Le réseau américain sera relié à son homologue européen, dont France Télécom est en train d’achever le déploiement. Ce réseau européen ?” dans lequel l’opérateur investit 300 millions d’euros ?” devait se construire avec Deutsche Telekom, mais la brouille entre les deux partenaires a mis fin au projet. Il est aujourd’hui mis en place grâce aux réseaux européens des filiales et partenaires de France Télécom, tels Mobistar en Belgique ou Casema aux Pays-Bas.

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Guillaume Deleurence