Il y a un mois et demi, le PDG de France Télécom, Thierry Breton, annonçait le très haut-débit partout en France, dans les zones dégroupées comme dans les non-dégroupées. A la suite d’un
avis de l’Autorité de régulation des télécommunications publié hier, jeudi 7 octobre, l’accès à Internet vendu par l’opérateur aux fournisseurs d’accès à Internet va
effectivement pouvoir dépasser les 2 Mbit/s.La seule limite au débit sera celle imposée par les caractéristiques techniques de la ligne téléphonique. France Télécom précise que la vitesse de connexion pourrait atteindre 8 à 10 Mbit/s, dans les meilleurs cas de figure,
lorsque l’abonné réside près du central de l’opérateur. Le débit en voie montante, c’est-à-dire du PC de l’internaute vers le FAI, est lui aussi débridé. Jusque-là, il était bloqué à 128 kbit/s pour les particuliers.A partir du 31 octobre, France Télécom sera donc autorisé à commercialiser ce très haut débit sous l’appellation IP/ADSL Max. Les FAI clients de l’opérateur historique (comme Club Internet, par exemple) les répercuteront ensuite
sous forme de nouveaux abonnements à leurs clients. Mais, bien sûr, le choix des débits proposés (3, 4, 5, 6 Mbit/s…) leur appartient.Jusque-là, en passant par France Télécom, ils ne pouvaient que proposer des accès à 128, 512, 1 024 ou 2 048 kbit/s. Selon l’argumentaire de l’ART, il s’agit de répondre à ‘ la demande croissante des
internautes en bande passante ‘. Et de s’inscrire dans ‘ un mouvement général, constaté sur le marché de détail, de montée en débit, sans majoration tarifaire notable ‘. Car le prix facturé par France
Télécom ne va pas bondir.Aujourd’hui, les FAI doivent payer à l’opérateur 13 euros HT par mois pour une ligne à 2 Mbit/s raccordée à un répartiteur desservant plus de 20 000 usagers (zones denses), et 20 euros pour moins de
20 000 usagers. A partir du 31 octobre, les prix pour des lignes à plus de 2 Mbit/s seront respectivement de 15 et de 23 euros HT.Le premier bénéficiaire de cette évolution tarifaire va évidemment être Wanadoo, qui ne peut acheter de l’accès à un autre opérateur que France Télécom, sa maison mère. Il se retrouve donc de fait empêché de proposer des accès
supérieurs à 2 Mbit/s à ses clients. Le FAI a décidé de ne pas commenter l’avis de lART, encore moins de donner des indications sur ses intentions.
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