C’est sans doute France Télécom qui, dans l’Hexagone, va donner le coup d’envoi de la localisation des utilisateurs par le réseau GSM. Un bouquet de services WAP dits géodépendants devrait en effet être lancé de façon “imminente “. Développé en partenariat avec, entre autres, le Guide du Routard, le Guide Michelin et le service Mappy, il permettra notamment de localiser des restaurants, supermarchés, stations-service et autres cinémas selon des critères complexes. La principale difficulté résidait jusque-là dans la technologie de localisation. L’opérateur a choisi le Cell-ID, qui consiste à identifier la cellule dans laquelle se trouve le terminal. Il s’agit du seul procédé qui ne nécessite aucune modification des terminaux et se contente d’une mise à niveau élémentaire du réseau GSM – réalisée, en l’occurrence, avec l’offre d’Ericsson. “La
précision est limitée, mais suffisante pour la plupart des services – notamment ceux qui permettent de localiser des points d’intérêt “, estime Manuel Guazzetti, responsable du département marketing infrastructures réseaux.
Préserver la vie privée des utilisateurs
Auparavant, France Télécom avait testé la technologie de triangulation de la société CellPoint. “Son problème, c’est que le terminal doit être compatible avec le procédé et complété par une carte SIM spécifique “, explique Frédéric Jarjat, chef de produits localisation. L’EOTD, un autre procédé de triangulation encore plus précis, n’a pas été testé, car jugé d’emblée trop coûteux. Quant à l’Assisted GPS, il n’a pas été étudié.Hormis les aspects techniques, il fallait également résoudre un problème légal : afin de préserver la vie privée des utilisateurs, ceux-ci devaient impérativement donner leur accord. Ce point a été réglé en provoquant l’ouverture d’une fenêtre, dans laquelle l’utilisateur donne ou non son accord à chaque fois que la rubrique “à proximité” est invoquée sur le portail WAP de l’opérateur. En cas de réponse négative, l’utilisateur a toujours la possibilité de demander une localisation manuelle en entrant, par exemple, un code postal. A terme, France Télécom délivrera les coordonnées de ses abonnés mobiles à des services tiers. Mais il faudra tout d’abord, en toute sécurité, étendre à ces derniers le système de protection de la vie privée. La question financière devra également être éclaircie, l’information de localisation ayant une valeur intrinsèque, que lopérateur ne bradera pas.
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