Longtemps considérés comme le levier de croissance du commerce électronique, les dispositifs de micropaiement se mettent progressivement en place. Parmi les quelques initiatives qui naissent sur le marché français, celle initiée par le Groupement Carte Bleue Visa était très attendue.Retenue par le GIE dans le cadre de son appel d’offre pour le micropaiement, FT Orbiscom (FTO), filiale à 100 % de France Télécom lance en phase pilote dès la fin du mois d’octobre son service Ocard. Parmi les dix groupes bancaires, chefs de file du Groupement Carte Bleue Visa (Crédit Lyonnais, Société Générale, BNP Paribas, Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit du Nord , La Poste, CIC, CCF, Banques Populaires), seules deux font partie de l’expérimentation.” La Caisse d’Epargne et une des trois premières banques française seront les deux pilotes, avant généralisation durant le premier trimestre 2002 “, révèle-t-on du côté du GIE Carte Bleue Visa.
Un principe simple et sécurisé
Le principe de la Ocard est simple : ” L’utilisateur télécharge sur le serveur webanking des banques un visuel flash de la carte et l’installe comme logiciel résident, sous forme d’icône situé dans la barre de tâches de son ordinateur “, explique Christophe Beauvais, directeur technique de FT Orbiscom.A chaque invocation du logiciel Ocard, un visuel aux dimensions de la carte bancaire apparaît sur l’écran. L’utilisateur s’identifie et définit le montant maximum utilisable pour un ou plusieurs achats (en définissant auquel cas un délai d’expiration) sur un site donné.La requête est transmise en HTTP Secure (HTTPS) à la banque qui affecte un numéro de carte jetable reprenant les six premiers chiffres de la carte bancaire utilisateur, et en modifiant les dix derniers. L’internaute le reporte sur le bon de commande du site marchand, pour qui l’opération est transparente.L’administration de paiement se fait ensuite par réseau bancaire classique. Le système de facturation et de commission est un “chantier en cours “, souligne le Groupement Carte Bleue Visa.
FT vise ” le marché des cartes bancaires et des cartes privatives “
Fort de son exclusivité d’utilisation en France de la solution logicielle développée par Orbiscom, start-up irlandaise créée en 1997, France Télécom vise rapidement “le marché des cartes bancaires et des cartes privatives [Cofinoga, Cetelem, Finaref…] “, précise Laurence Caby-guillet, directrice marketing et communication de FTO.A souligner, la carte virtuelle dynamique ne s’applique aujourd’hui qu’à 60 % des cartes bancaires ?” Mastercard n’étant pas client de la solution. Pour Abdallah Hitti, fondateur de Kleline et Blue Line, la Ocard, pose un triple problème. En termes de CRM, pour les commerçants, c’est une perte d’opportunité de ” scoring et fidélisation du consommateur “.Pour les banques, ” la carte virtuelle dynamique ajoute un nouveau système d’information, d’autant plus délicat qu’il s’inscrit dans le passage à l’euro “. Et surtout, elle nécessite ” l’inscription préalable de l’utilisateur “, redoutable obstacle comportemental de l’internaute.
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