Avec un total de 50,5 milliards d’euros (331 milliards de francs), les enchères allemandes pour l’attribution des licences mobiles de troisième génération (UMTS) ont largement dépassé les enchères britanniques et leurs 38 milliards d’euros. Ce qui peut s’expliquer par le fait que le marché germanique est plus vaste et donc plus prometteur.
France Télécom, via son partenaire Mobilcom dont il détient 28,5%, décroche une précieuse licence pour le prix de 8,37 milliards d’euros, soit 55 milliards de francs. Après ses succès au Royaume-Uni, via NTL, et aux Pays-Bas, par l’entremise de Dutchtone, le Français espère engranger d’autres succès européens. En France, bien évidemment, mais aussi en Suède avec le consortium Orange, en Italie avec Wind et en Belgique avec Mobistar.
En Allemagne, France Télécom et Mobilcom devront affronter cinq concurrents : les quatre opérateurs de mobiles GSM, à savoir T-Mobil (Deutsche Telekom), E-Plus (KPN Mobile, NTT DoCoMo, Hutchison s’étant retiré au profit de KPN), Mannesmann (Vodafone Air Touch) et Viag Interkom (désormais contrôlé à 90% par BT) ainsi qu’ un nouveau venu, Group 3G (Telefonica et Sonera). Douze blocs de 5 MHz étaient mis à l’encan. Tous les opérateurs ont obtenu deux blocs. T-Mobil et Mannesmann, qui s’acharnaient à obtenir trois blocs – pour avoir des réseaux plus performants – , ont mis fin aux enchères en se contentant de deux. Les sommes à débourser pour la licence et le réseau, ajoutées au nombre important d’opérateurs, rendront long le retour sur investissement des opérateurs. Des opérateurs qui vont devoir s’endetter à coups d’emprunts obligataires, et qui ont assisté immédiatement à la dégringolade de leur cours en Bourse.
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