France Télécom va payer – plutôt cher – le droit d’ouvrir la dernière porte d’entrée sur le marché allemand. L’opérateur historique va en effet débourser 3,7 milliards d’euros (24,2 milliards de francs) pour prendre une participation minoritaire (28,5 %) dans l’opérateur Mobilcom. Il attendra 2003 pour en prendre le contrôle en rachetant – en principe – les 40 % du fondateur de Mobilcom, Gerhardt Schmid, qui s’est engagé à ne les revendre qu’au Français.
Après l’échec du rachat du numéro trois des mobiles allemand E-Plus, qui comptait trois millions et demi d’abonnés en fin 1999, et que Bellsouth a offert sur un plateau à KPN (voir 01 Informatique n?’1569), France Télécom a dû se rabattre sur un candidat un peu plus modeste. En effet, Mobilcom n’est que revendeur de services mobiles des quatre opérateurs GSM. Il revendique la gestion de deux millions d’abonnés. Mobilcom est le numéro trois du téléphone fixe en Allemagne avec six cent mille abonnés. Sa filiale Internet, Freenet. de , compte un million de clients. Côté infrastructures, Mobilcom avait obtenu dernièrement une concession exclusive des réseaux de fibre optique de Gasline. Mais France Télécom ne devait plus tarder d’entrer sur le marché allemand. D’abord parce que cette contrée manquait cruellement à celui qui veut devenir un opérateur paneuropéen, et ensuite parce que les licences de mobiles de troisième génération (UMTS) seront bientôt délivrées. L’Allemagne est un marché de poids (vingt-trois millions d’abonnés mobiles en fin 1999). De quatre à six licences seront mises aux enchères, pour une attribution prévue à l’été. Vu le montant atteint en Grande-Bretagne (40 milliards de francs pour cinq licences), un allié comme Mobilcom n’est pas de trop. France Télécom et Mobilcom vont créer une société commune pour obtenir la précieuse licence. Le projet initial de Debitel (filiale de Swisscom) et de Mobilcom devrait donc être remisé
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