L’opérateur historique France Télécom parviendra-t-il à se sortir du bourbier MobilCom, l’opérateur allemand dont il détient 28,5 % du capital ? Englué, depuis des mois, dans ce dossier à rebondissements, le Français y risque gros.D’abord, parce que l’activité de MobilCom (qui ne dispose pas de réseau en propre) marque très nettement le pas : malgré ses neuf millions d’abonnés, son chiffre d’affaires a plongé de près de 30 % au premier trimestre de l’exercice en cours, et ses pertes se sont aggravées. Ensuite, parce que, malgré sa licence UMTS acquise à prix d’or, France Télécom freine désormais des quatre fers son déploiement afin de ne pas y laisser définitivement sa chemise (avec six opérateurs UMTS en Allemagne, il y aura nécessairement des morts). Enfin, et surtout, parce que le conflit entre France Télécom et Gerhard Schmid, le président fondateur de MobilCom, pourrait obliger l’opérateur tricolore à en prendre le contrôle, ce qui augmenterait mécaniquement l’endettement du groupe. Avec, comme cerise sur le gâteau, l’obligation pour l’opérateur historique de consolider les 6,2 milliards d’euros de dettes de MobilCom.Reste la question du prêt de 4,7 milliards d’euros accordé à l’opérateur allemand pour financer sa licence UMTS. La nature de ce prêt (échéance fin juillet) est très controversée. Bien qu’ayant soutenu MobilCom lors de son attribution, France Télécom refuse de s’en porter garant.
Risque de dépôt de bilan
D’où un risque de dépôt de bilan pour l’opérateur allemand si aucune solution n’est trouvée très bientôt. Bref, France Télécom ?” qui souhaite demeurer en Allemagne, mais “pas à n’importe quel prix”?” a davantage à perdre quà gagner dans ce dossier empoisonné.
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