Michel Bon, président de France Télécom se sent, en tout cas, entraîné dans une spirale négative. “La chute de la Bourse, reconnaît-il, a compliqué notre plan de financement et fait apparaître, puis alourdir le problème de la dette. Et, en retour, c’est notre dette qui a fait plonger, et plombe aujourd’hui, notre cours de Bourse.”Les analystes lui étaient favorables tant qu’ils ne voyaient que les promesses de la stratégie de conquête des marchés en forte croissance qu’il entendait mettre en ?”uvre. Mais aujourd’hui, ils ne voient que les 65 milliards de dettes et préconisent la défiance.Michel Bon, cependant, reste confiant :“Notre dette n’est pas un risque, mais un poids que nous allégerons”. Il se donne jusqu’à fin 2003 pour la ramener à 16 ou 17 milliards d’euros, soit un ratio de dette nette sur Ebitda se situant entre 2,5 et 3,6, qui est celui de bon nombre d’autres grandes entreprises. Car il n’est pas concevable que le marasme boursier actuel dure encore trente mois.France Télécom est sûr, par ailleurs, de bien maîtriser ses dépenses d’investissement. Il poursuivra la cession de ses actifs non stratégiques. Après Sprint FON, Sema Group et KPN Orange, il devrait donc également se retirer à bon prix de STM Electronics.Il compte, d’autre part, dégager de 3 à 5 milliards d’euros, d’ici à fin 2003, de la vente de son parc immobilier excédentaire en France, dont son prestigieux Espace Multimédia, rue de Grenelle à Paris. France Télécom a les moyens de se délester, sans pour autant avoir besoin de se vider de sa substance même, comme BT.
Des fondamentaux très solides
Car ses “fondamentaux” sont “très bons et très solides”. Sa nouvelle stratégie commence à porter ses fruits. La preuve ? Au cours du premier semestre 2001, il a enregistré des taux de croissance à deux chiffres sur chacun des segments les plus porteurs : les mobiles avec Orange, les services Internet avec Wanadoo, et les services aux entreprises avec Equant.Cette croissance se maintiendra, car le marasme qui affecte aujourd’hui les équipementiers en crise de surproduction épargne les opérateurs.“Nous vendons des services que les consommateurs désirent et utilisent de plus en plus, souligne Michel Bon. La consolidation actuelle va profiter aux opérateurs historiques. Nos relais de croissance sont bien là, et nous tirent de l’avant plus vite que jamais. Nous dépendons de moins en moins de notre activité antérieurement en monopole. Nous résisterons à cette passe difficile aussi longtemps qu’elle durera.” (www.francetelecom.com).
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