L’accès illimité à Internet à 128 kbit/s pour 19,90 euros par mois, ou à 512 kbit/s pour 25,90 euros. Cela semble presque faire partie du passé, alors que les forfaits actuels rivalisent à coups de mégabits.
Pourtant c’est bien l’objet d’une nouvelle annonce de France Télécom, valable à partir du 1er janvier 2005. Mais dans un contexte particulier : celui des communes qui ne peuvent pas être desservies par l’ADSL.France Télécom lance en effet une formule d’équipement des collectivités locales par satellite et Wi-Fi, l’Internet sans fil. L’opérateur fournit les infrastructures, l’ingénierie radio, assure l’installation des antennes et des modems
chez les utilisateurs ainsi que la maintenance. Ensuite, c’est la commune, devenue propriétaire de ce réseau, qui propose aux utilisateurs, particuliers comme entreprises, l’un des deux accès possibles.La formule, appelée Pack Surf Wi-Fi, est déjà déployée dans quatorze communes de 250 à 1 000 habitants, et concerne 230 clients. En fait, neuf de ces communes servaient déjà de test avant le lancement de l’offre. Les
cinq autres sont en revanche de véritables sites commerciaux sur lesquels France Télécom est intervenu après un appel d’offres.
Un partage équitable de la bande passante
C’est en effet à la collectivité de faire une étude de ses besoins, de la demande sur son territoire, avant de choisir un prestataire. Selon France Télécom, les investissements nécessaires vont de 20 000 à 45 000 euros.
Les communes s’engagent pour deux ans auprès de l’opérateur historique. Au-delà, elles pourront proposer l’accès à Internet d’un autre FAI sur leur réseau Wi-Fi.Les clients, eux, s’engagent pour un an. ‘ La tarification de France Télécom auprès des collectivités n’est pas fonction du nombre d’utilisateurs, précise Bastien Lignac, chef de Produit Pack Surf
Wi-Fi, mais du nombre de zones à couvrir. Cela n’a pas d’impact pour la commune si de nouveaux abonnés rentrent dans la zone initiale. Par contre, s’ils sont en dehors, cela demandera de nouveaux investissements. ‘
La zone de couverture Wi-Fi proposée par France Télécom correspond à un rayon de cinq cents mètres.Les débits proposés limitent évidemment les usages, en comparaison de ce qui se fait avec l’ADSL. Le taux de latence incompressible inhérent au satellite n’est, par exemple, pas adapté au jeu video en ligne.
‘ Nous mettons en ?”uvre un mécanisme de partage équitable de la bande passante, entre les différents utilisateurs, qui favorise la navigation sur Internet et l’utilisation d’un service de messagerie. ‘
Concrètement, les applications de peer-to-peer fonctionneront difficilement en heures pleines, car trop consommatrices en bande passante.France Télécom envisage déjà, de toute façon, d’accroître les débits en 2005, et vise 1 Mbit. Par ailleurs, mi-2005, il compte se lancer dans le WiMAX, dont le rayon d’action est cette fois de 10 à 15 km, mais où les débits
donnés sont partagés. A 4,5 kilomètres de la station WiMAX émettrice, par exemple, un utilisateur reçoit 20 Mbit/s, deux utilisateurs 10 Mbit/s chacun, vingt utilisateurs, 1 Mbit/s chacun, etc.Seul problème : il faut une licence pour pouvoir émettre en WiMAX et France Télécom n’en a pas. Altitude Telecom est le seul opérateur en France à en disposer. Mais maintenant que les collectivités territoriales peuvent être
opérateurs de télécommunications, elles seront habilitées à acheter leur propre licence.Après quoi France Télécom compte, dans un même esprit, leur proposer un Pack Surf WiMAX, dont le prix sera compris entre 10 000 et 30 000 euros.
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