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France Télécom cherche l’inspiration dans la Silicon Valley

En 1998, l’opérateur a ouvert un centre de R&D près de San Francisco. Soixante personnes y travaillent sur les technologies de demain.

Nous sommes dans la Silicon Valley surtout pour les besoins des entreprises. Les compagnies, qu’elles soient françaises ou américaines, se ressemblent beaucoup alors que les consommateurs ont des besoins différents
selon les pays
‘, explique Gabriel Sidhom, vice-président de France Télécom R&D. France Télécom n’est pas le seul opérateur européen présent ici : Italiens, Anglais, Suisses, de même que Bouygues Telecom, ont aussi ouvert
des bureaux dans cette région stratégique.Pour l’opérateur français, le but est de se plonger dans l’écosystème local à travers des collaborations avec les nombreuses entreprises de haute technologie et les universités (Stanford, Berkeley, Santa Clara University). Dans le même
but, il rejoint certaines associations professionnelles. Ainsi Gabriel Sidhom siège au Metro Ethernet Forum, un groupe qui cherche à imposer Ethernet comme solution pour les réseaux métropolitains.

Un service pour déjouer les problèmes de circulation

A San Francisco, France Télécom reçoit ses hôtes dans les Jardins de l’innovation, une vitrine pour ses travaux en cours. Trois projets illustrent les priorités des chercheurs : les services multimédia, les services Web intégrés et
l’accès sans fil.Déjà fonctionnel mais pas accessible au public, Geotoo permet de présenter des informations touristiques en associant photos, cartes et informations plus approfondies. L’objectif est, par exemple, de faire apparaître sur une
image issue d’une webcam, différentes informations de proximité (stations de métro, restaurants…). Dans ce projet, les ingénieurs de France Télécom ont profité du savoir faire de l’éditeur Adobe, installé à proximité.Intermediation pourrait voir le jour d’ici deux ou trois ans. Ce service aura pour vocation de déjouer les problèmes de circulation en intégrant itinéraires, cartes et en offrant des services de notification en cas de retard et de
visio-conférence. Interroger de multiples sites Web et agréger les résultats pour répondre à un besoin précis de lutilisateur est un domaine prometteur selon France Télécom.A plus long terme, le centre imagine que tout objet pourrait être doté de capacités de communication. Le projet Smart Tags démontre comment des camemberts et des bouteilles de vin équipés de puces, développées par un laboratoire de
Berkeley, pourraient assister les consommateurs dans leurs achats, en leur communicant des informations sur leur PDA.

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Isabelle Boucq