L’indice CAC 40 est en recul de 0,79 %, à 4 557 points. Et le Nouveau Marché abandonne 0,63 %, à 1093 points.Après une ouverture en légère hausse, le marché parisien s’est orienté à la baisse. La publication des chiffres de la consommation des ménages français n’y est sans doute pas étrangère. Ces derniers sanctionnent un recul des achats de produits manufacturés de 0,1 % en septembre et de 0,4 % en octobre ?” moins alarmiste toutefois que les -0,7 % initialement prévus par les analystes.
Un délicat ” Meccano ” financier
Voilà quelques semaines, la cession d’une partie de son patrimoine immobilier et la revente annoncée de ses parts dans STMicroelectronics avaient redonné des couleurs au groupe France Télécom, faisant remonter sensiblement le cours de l’action.Mais l’ampleur de la tâche ?” l’opérateur historique affiche une dette de 60 milliards d’euros ?” n’a sans doute pas fini de causer des tracas à la ” Net Compagnie ” française. Pour preuve : ce matin, France Télécom annonçait une émission de 3,04 milliards d’euros d’obligations convertibles en actions existantes. Ce montage financier permet à l’opérateur de réduire, pendant quatre années, de 70 millions d’euros par an les frais financiers de sa dette. Récemment, France Télécom avait émis 5 autres milliards d’euros d’obligations à court terme afin de refinancer une partie de ses emprunts arrivant à échéance.Ce Meccano complexe n’a pas eu l’heur de plaire aux investisseurs de la Bourse de Paris. L’action du groupe France Télécom se replie de 7,10 % (à 45,52 euros), la maison mère entraînant dans son sillage ses filiales (-4,31 % pour Orange, à 9,76 euros, et -0,63 % pour Wanadoo, à 6,26 euros). Il est possible que les faibles résultats trimestriels publiés par l’opérateur néerlandais KPN aient également influé sur ce recul. Conséquence : la banque néerlandaise KBC fait passer sa recommandation sur France Télécom de ” Accumuler ” à ” Réduire “, avec un objectif de cours révisé de 48 à 46 euros.
Bull à marée basse
En deux séances, le groupe informatique français avait effectué un bond de 66 %, suite à l’annonce par l’Etat d’une avance d’actionnaire de 100 millions d’euros remboursables. Aujourd’hui, comme hier, Bull rechute lourdement, cédant 11,54 %, à 1,15 euro. L’éclaircie fut donc passagère pour l’entreprise, tant ses actionnaires industriels (France Télécom, Nec, Motorola et, dans une moindre mesure, Dai Nippon Printing) semblent frappés d’atonie, et peu décidés à réinjecter des liquidités. Le coup de pouce de l’Etat s’apparente donc plus, aux yeux du marché, à une bouffée d’oxygène temporaire (et devant de toutes manières être remboursée) qu’au signal d’une mobilisation durable des actionnaires institutionnels.
SSII : le soufflé retombe
Après un sursaut lundi, l’action d’Atos Origin pâtit toujours des perspectives en demi-teinte annoncées pour 2002. Le titre perd 5,24 %, finissant la journée à 77,70 euros. L’année risque de s’achever sur un quasi-surplace pour le groupe de services informatiques franco-néerlandais. La hausse de l’action depuis le 1er janvier est en effet, à ce jour, de 4 %, après un plus haut dans l’année à plus de 112 euros.Le bilan de l’année sera, a priori, plus noir pour Cap Gemini Ernst & Young, qui a perdu plus de 55 % de sa valorisation boursière depuis le 1er janvier. Après avoir frôlé les 210 euros au mieux de sa forme, le groupe de conseil informatique voit son cours baisser de 3,46 %, pour conclure la journée à 73,95 euros. Montée en début de semaine, suite à la publication de résultats trimestriels stables, l’action Cap Gemini subit aujourd’hui des prises de bénéfices.Considérant que les résultats de Cap Gemini ne présentent quun faible potentiel de hausse, Morgan Stanley a, de fait, maintenu son opinion ” Neutre ” sur le titre, en prévoyant une fourchette de cours comprise entre 80 et 85 euros.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.