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France Télécom à la pointe du combat IPv6

L’opérateur a lancé cet été un projet national avec quelques partenaires.

Il y a de la poésie dans IPv6. La preuve : France Télécom a baptisé Rimbaud (Réseau IPv6 Multicast à Usage Démonstratif) son réseau IPv6 interne reliant ses six centres de R&D et connecté au réseau mondial 6-Bone. Mais, depuis 1998, ouverture de Rimbaud, France Télécom a passé la vitesse supérieure, faisant entrer cet été en IPv6 son réseau VTHD (Vraiment Très Haut Débit) dans le cadre d’un projet national du RNRT (Réseau national de recherche en télécoms) regroupant l’Inria, le Groupement des écoles télécoms et l’hôpital Georges- Pompidou. Il compte huit n?”uds pour la partie dorsale et dix-huit n?”uds d’accès. Les artères fonctionnent à 2,5 Gbit/s et devraient passer à 10 Gbit/s. Les applications portent sur l’enseignement à distance, la réalité virtuelle, le calcul distribué et le Multicast. Les équipements proviennent des grands du routage : Cisco, Juniper et Avici.

Un routeur IPv6 testé dès 1996

“Nous sommes impliqués dans IPv6 depuis quasiment l’origine, déclare Tayeb Ben Meriem, responsable du pôle IPv6 au sein de France Télécom R&D. Nous avons testé dès 1996 le premier routeur de ce type.” En juin 2000, l’opérateur était agréé Sub-TLA (Sub Top Level Aggregator), l’un des plus hauts niveaux mondiaux pour l’attribution d’adresses IPv6. En Europe, BT est un autre acteur moteur dans la promotion du protocole. “L’adoption d’IPv6 est un enjeu important, car, en 2005, notre continent sera à court d’adresses IPv4”, souligne Tayeb Ben Meriem.

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Jean-Pierre Soulès