A défaut d’apporter des solutions immédiates au désastre France Telecom, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a savamment géré le choix du nouveau patron de l’opérateur public de télécommunications. Thierry Breton, ex-patron de Thomson Multimedia (TMM), n’est ni un commis de l’État, ni le dirigeant d’une grande entreprise publique en quête de strapontin. Risqué certes, mais prestigieux. Un choix judicieux donc, et une opération de communication réussie pour redonner du lustre à l’autorité de l’État actionnaire et quelques points de croissance au cours de Bourse de France Telecom. Thierry Breton n’est-il pas celui qui a fait mentir Alain Jupé, alors Premier ministre, valorisant TMM au franc symbolique ? Placé à la tête de TMM, Thierry Breton avait finalement obtenu une recapitalisation de l’État, puis sa dilution à la faveur de l’entrée de nouveaux partenaires. Aura-t-il cette latitude avec une société aussi emblématique du service public à la française ? Les syndicats auront une voix prépondérante au chapitre, notamment lorsqu’il sagira, pour le gouvernement, de faire passer la part publique sous le seuil symbolique des 50 %.* rédacteur en chef adjoint
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