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France : le marché de la vidéo porté par les Blu-ray et la VOD

Alors que le chiffre d’affaires global du marché de la vidéo est en recul, les « supports modernes » connaissent une belle croissance. Des raisons d’espérer malgré la hausse du piratage.

Demi-satisfaction pour le syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN) qui regroupe les principaux acteurs du marché français. Avec un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2012, la vidéo reste le deuxième marché des biens culturels après le livre. Et que ce soit sous sa forme physique (DVD ou Blu-ray) ou dématérialisée (la vidéo à la demande avec un abonnement), elle fait jeu égal avec l’exploitation en salle des films.

Mais ce marché est malgré tout en recul de 5 %. Sur les cinq dernières années, il a même connu une baisse 13 % (il générait 1,5 milliard d’euros en 2008). Cela dit, avec 65 millions d’unités vendues, le DVD reste le produit préféré des Français (85 % du chiffre d’affaires de 2012). L’an dernier la vidéo la plus achetée par les Français a été celle d’Intouchables (1 163 000 unités écoulées).

Du côté des Blu-ray, le SEVN se félicite de voir ce format connaître une quatrième année de progression avec un chiffre d’affaires à 224 millions d’euros. En 2012 toutefois, la hausse n’est que de 10 % contre 25 % en 2011. Il représente désormais 20 % du marché physique. Un foyer sur quatre est équipé d’un lecteur Blu-ray. Il reste donc une belle marge de progression.

Punir le streaming illégal

Le marché de la VOD a, lui, a été multiplié par six en cinq ans. Hormis le marché destiné aux adultes (qui rapporte 50 millions d’euros), ce segment a représenté un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 002012. Là aussi, c’est le film Intouchables qui l’a emporté avec 425 000 locations.

Pour autant, « l’impact négatif du piratage » est bien réel pour Pauline Grimaldi d’Esdra, présidente du SEVN. Pour elle, il faut absolument que la réponse graduée soit maintenue sur le peer-to-peer et même étendue au streaming. Elle espère que les propositions qu’elle a transmises à la mission Lescure seront entendues. Enfin, elle pointe également du doigt une « règlementation trop rigide de la chronologie des médias » qui définit l’ordre et les délais dans lesquels se font les diverses exploitations d’un film.

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Cécile Bolesse