Les opportunités
Les jeux :
Le succès de NTT DoCoMo aiguise l’appétit des éditeurs
Sur le portail de l’opérateur japonais NTT DoCoMo, les jeux représentent, à eux seuls, la moitié du trafic. De nombreuses start-up considèrent ce marché comme l’un des plus juteux de l’internet mobile. Ludiwap, filiale du français UbiSoft, a sorti, en juillet, un jeu d’aventures baptisé Valdo et les Pirates sur le bouquet de services Wap d’Itineris. Elle devrait lancer bientôt une centaine de jeux dont certains immergeront le wapnaute dans des univers dits ‘persistants’ : personnage et scénario évoluent même lorsque le téléphone est éteint ! De son côté, la start-up bordelaise In Fusio, créée en août 1998, comptera une centaine de titres, d’ici à la fin de l’année. Elle a décroché des contrats avec Itineris, SFR, Sunday à Hongkong, T-Mobile en Allemagne et BT Cellnet au Royaume-Uni. Autre acteur à suivre : le finlandais Riot Entertainment.La musique :
Les risques de couacs incitent à la prudence
Les jeunes, c?”ur de cible du Wap, sont les plus gros consommateurs de musique. Au Japon, ce constat a amené DoCoMo et Matsushita à créer AirMedia, une joint-venture spécialisée dans la diffusion de musique sur téléphone mobile. On commence à voir débarquer des portables avec lecteur MP3 intégré, qui permettent de charger sur le téléphone des fichiers musicaux. C’est le cas du modèle Cyon MP3 de Goldstar, qui n’est encore commercialisé qu’en Corée. En France, Musiwap veut permettre aux possesseurs de téléphone mobile de stocker leur discothèque sur ses serveurs. Soutenue par Pinault-Printemps- Redoute et Ventech-Natexis, Musiwap prépare un second tour de table de 150 millions de francs. Accessible sur le portail d’Itineris, son service se limite aujourd’hui à la vente de CD et de billets de spectacles.L’achat impulsif :
De nouvelles idées pour le commerce électronique
Le mariage du mobile et du web est l’occasion de réinventer le commerce électronique (même si, en l’absence de standard de transaction sécurisée, peu de bonnes idées ont émergé à ce jour). Mobiclick, par exemple, permet au wapnaute de recevoir les références d’une chanson ?” nom de l’artiste, titre du morceau, prix de l’album, etc. ?” diffusée à la radio. L’utilisateur qui entend cet air se connecte à mobiclick.com et approche son téléphone du haut-parleur. Un système de reconnaissance analyse sa demande et lui transmet les renseignements. Il peut immédiatement commander l’album. Le groupe Bolloré a participé à une première levée de 13 millions de francs, et Mobiclick devait boucler fin août un second tour. La technique serait intégrée aux autoradios de la Xsara Windows . Et, éventuellement, étendue à d’autres achats que la musique.Le trafic routier :
Bison fûté débarque sur les portables
Sur Vizzavi, le portail mobile de SFR, le français Webraska propose un des services les plus élaborés. Outre le calcul d’itinéraires, il fournit des informations sur le trafic routier et affiche des cartes des embouteillages à Paris et des rues où la circulation est fluide. En s’associant avec l’américain CellPoint, spécialiste de la localisation géographique, Webraska compte proposer d’autres services. L’automobiliste pourra être averti directement par la sonnerie du téléphone lorsque des bouchons surviendront sur son trajet. Il pourra aussi être guidé vers la destination de son choix ?” restaurant ou pompe à essence. Ce type de service n’est pas encore commercialisé, mais une démonstration a été faite en juillet, à Londres. Webraska a aussi expérimenté à Paris un système qui signale au conducteur, en fonction du lieu où il se trouve, les places de parking disponibles.Les services aux entreprises
La nouvelle trousse à outils des travailleurs nomades
‘Le B to E, traduisez “business to employee”, est aujourd’hui l’une des seules activités rentables pour les fournisseurs de contenu engagés sur le Wap’, affirme Pascal Anthoine, responsable de l’internet mobile au sein du groupe Micropole, qui développe des services pour le compte des salariés amenés à se déplacer à longueur de journée. Chez 4Front, par exemple, une société de maintenance en informatique, les techniciens peuvent désormais, à partir de leur téléphone Wap, consulter les informations sur leurs clients. Une fois la réparation effectuée, ils peuvent saisir les caractéristiques de leur intervention et imprimer le rapport directement sur place.La Bourse
Le Wap peut profiter de l’explosion des services en ligne
Trois millions de titulaires de comptes en ligne en Europe, d’ici à la fin 2000, contre 1,4 million fin 1999, selon JP Morgan. Auront-ils tous un Wap ? Certainement non. Fimatex a enregistré 16 800 connexions sur son site en juin, et a reçu 2 000 ordres par ce biais. Le Wap n’offre pas grand-chose d’original par rapport au web, mais pourrait favoriser la pratique du ‘day trading’, la technique qui consiste à revendre des titres achetés le jour même et qui exige de suivre les cours en permanence. Bourse direct s’en est fait une spécialité. Son service a été mis en place, par Fingo, une start-up bordelaise en vue, spécialisée dans la diffusion de services financiers sur tout type de terminal.Les services de personnalisation :
Des gadgets pour la frime
Sonneries, répondeurs, écrans de veille, etc… Ces gadgets ‘cartonnent’. Exemple ? Moyennant 5 francs prélevés sur la facture de téléphone mobile, Digiplug propose à l’internaute de personnaliser sa sonnerie en téléchargeant l’une des 200 mélodies. Digiplug est en partenariat avec Bouygues Télécom. France Télécom et Cegetel devraient bientôt suivre. La société prévoit de réaliser 6 à 10 millions francs de chiffre d’affaires en fin d’année. Dans un autre registre, le californien Dynamic Message Company permet de télécharger des messages de répondeurs originaux sur son téléphone mobile ?” voix des personnages des Guignols, musique d’ambiance générique du film Mission impossible, etc. Bouygues Télécom, qui vend se service en exclusivité, facture 10 francs l’annonce !
Les freins
Les débits faibles :
Les jeux sur téléphone mobile ne rivaliseront pas avec les consoles avant des années. La couleur ne devrait arriver qu’avec le GPRS (donc pas avant l’année prochaine). Et les amateurs de jeux d’action devront attendre l’UMTS (pas avant 2003). Les défenseurs de la vie privée :
Ils se braquent contre une fonction disponible sur l’internet mobile : la géolocalisation. Celle-ci permet de déterminer à tout moment où vous vous trouvez, sans que vous ayez à saisir votre situation sur votre téléphone. Applications ? Les publicitaires rêvent d’envoyer des spots sur le mobile d’un consommateur lorsqu’il passe devant un magasin ou un restaurant qu’il aime. Yahoo! Europe a annoncé ?” un peu prématurément ?” la disponibilité d’un service baptisé ‘Find-A-Friend’. En s’appuyant sur les bornes de transmission GSM, le système, développé par Cellpoint System, détermine à 100 mètres près la position d’un téléphone mobile en veille. Les parents inquiets pourraient ainsi vérifier que leurs enfants en vadrouille se trouvent bien à l’endroit prévu. En interrogeant le service, ils auront une réponse du style : ‘Antoine est sur les Champs-Elysées, c’est-à-dire à 11,3 km de là où vous vous trouvez.’ Intéressant pour opérer une surveillance étroite des enfants… mais aussi pour savoir où sont les salariés…
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