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Forum stockage 2000, miroir d’un marché en mutation

Les 12 et 13 septembre, le Palais des congrès accueillera le Forum Stockage 2000. Ce salon sera l’occasion de faire le point sur un des secteurs informatiques les plus mouvants, promet son créateur.

Le marché français du stockage ne suit pas exactement le marché mondial. Nous devons nous contenter d’une croissance annuelle de 27 %, quand le reste du monde est à 40 %, constate Laurent Schmitte, créateur et organisateur du Forum Stockage. Ce relatif retard s’explique par un certain attentisme du marché français, là où d’autres pays cherchent à être à la pointe de la technologie. Il est aussi dû ?” soyons chauvins ! ?” à la technicité de nos informaticiens. Historiquement, nous n’avons jamais disposé de ressources mémoire comparables à celles des Etats-Unis, nous avons donc appris à mieux les optimiser “, poursuit-il.

L’essor du stockage, ou le principe de précaution

Malgré cela, les besoins en stockage ont été multipliés par 1012 en vingt-cinq ans. Ainsi, en 2001, assurent les analystes d’IDC, plus de 50 % du budget informatique des entreprises sera consacré au stockage. ” Pour l’achat d’un gigaoctet de disque, il faut prévoir de cinq à dix fois plus de capacité sur bande. Cela se répercute sur le marché “, précise Laurent Schmitte. Parmi les raisons qui portent ce marché figure, en premier lieu, la baisse constante du coût du Gigaoctet. En outre (ou par conséquent), les usagers n’hésitent plus aujourd’hui à doubler les sauvegardes et, parfois, à réaliser ces opérations à distance.
En 1998, 53 % des directeurs informatiques déclaraient avoir perdu des données au cours des douze derniers mois. Ils recourent donc massivement à la sauvegarde. L’explosion d’Internet et les exigences croissantes en matière de sécurité ont également contribué à multiplier les besoins de stockage, autant sur les stations de travail que chez les ISP. Le SAN (Storage area network) a donc pu acquérir ses lettres de noblesse. ” Malgré l’engouement pour le SAN, le NAS (Network attached storage) est loin d’avoir disparu “, prévient Laurent Schmitte. Le NAS permet de connecter à un réseau une unité de sauvegarde ou de stockage. Cela fonctionne de manière presque transparente dès que le disque a été formaté. Lors du passage d’information de l’unité disque vers l’unité de sauvegarde, les temps d’attente du réseau se voient alors allongés. Le SAN a pour objectif de pallier ce défaut. Il nécessite toutefois la création d’un second réseau à base de fibres optiques à très hauts débits, réservé à l’archivage ” Cette architecture est très utile pour sauvegarder à distance d’importants volumes de données. En revanche, elle présente deux handicaps non négligeables : elle est chère (de par les coûts de câblage) et difficile à administrer. Les constructeurs vont devoir apprendre à maîtriser tous les systèmes d’exploitation “, rappelle Laurent Schmitte.

Après le SAN et le NAS, voici l’e-storage

Un nouveau phénomène se fait alors jour : l’e-storage. Ce concept recouvre la notion d’infogérance des données via Internet. Dans un premier temps, ce type de service devrait concerner les particuliers. Les entreprises, en effet, auront probablement des difficultés, au moins psychologiques, à transmettre leurs données via Internet, en vue de les stocker.

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Renaud Hoffman