Les décideurs de Tiscali, Wanadoo (France Télécom) ou Cegetel, entre autres européens, assistent au forum ISP (Internet Service Providers) de Nice cette semaine. Un taux de participation faible marque cependant l’édition 2001.” Le marché est atone. Depuis six mois, les investissements des opérateurs et des FAI s’avèrent plus faibles que prévus “, constate Didier Heen, directeur marketing et partenaires de Cirpack, fabricant français de commutateurs et de passerelles de téléphonie.La faute du dégroupage, dont les coûts réels et cachés grèveraient le budget des opérateurs alternatifs. “Cegetel et 9 Telecom n’ont pas signé de convention de dégroupage de niveau 1 pour l’ADSL [NDLR : dégroupage avec déploiement d’infrastructures de raccordement propres à l’opérateur alternatif] “, poursuit Didier Heen.Du coup, les FAI explorent de nouvelles pistes : refaire une boucle locale en Ethernet2Home, via des commutateurs Ethernet rapides ; compléter leurs offres haut débit (sur câble ou xDSL), par des services complémentaires comme le réseau privé virtuel (VPN), la messagerie unifiée ou les communications vocales. ” Le FAI est coincé entre de lourds investissements d’infrastructure et les nouvelles attentes des clients particuliers et d’entreprises “, observe Didier Heen.Illustrations : l’opérateur Kaptech propose des services d’audioconférence sur Internet réunissant jusqu’à trente locuteurs avec la technologie de Cirpak. Tandis qu’AT&T et Neos configurent et déploient des réseaux privés virtuels.Dans ce domaine, le défi réside dans la capacité à configurer plus rapidement le VPN. Ces deux opérateurs ont choisi la technologie Service Activator, d’Orchestream, qui “fait appel à plusieurs automatismes pour configurer les routeurs MPLS du réseau, informer l’application de facturation et éditer les bons rapports de performances “, certifie Ben Van Zeggelar, ingénieur système chez Orchestream.Autre exemple de service en cours de déploiement, le haut débit. AOL et Easynet préparent ainsi la relève d’ADSL avec le SHDSL (Symmetric High bit rate Digital Subscriber Line). Cette variante xDSL apportera dans le courant du premier semestre 2002 “un débit bidirectionnel allant jusqu’à 2,3 Mbps, une fiabilité accrue des connexions et une couverture géographique supérieure de 35 % à celle de l’ADSL “, explique Stéphane Guillemot, le directeur français d’Efficient Networks (à présent filiale de Siemens) et fournisseur de cette technologie.
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