Le Nintendo Direct de l’E3 2018 a été l’occasion de lancer le célèbre Battle Royale Fortnite sur Switch. Le jeu peut être téléchargé et installé depuis l’annonce sur la dernière console du géant japonais. Disponible depuis déjà de nombreux mois sur PC, Xbox et PlayStation, sa venue sur la machine hybride de Nintendo n’a rien de surprenant, mais s’accompagne d’une polémique : si vous avez déjà un compte Fortnite créé sous la console de Sony, impossible de transférer ce dernier sur Switch.
Deux millions, c’est le nombre de téléchargements enregistré pour Fortnite sur la Nintendo Switch en quelques heures. Mais ceux qui avaient déjà un compte Epic Games enregistré sur leur PlayStation 4 ont vite déchanté. Sony le maintient en otage et empêche les joueurs de le transférer vers la machine de Nintendo. Impossible de lancer sa partie et donc de retrouver toutes ses statistiques, tenues, récompenses et autres achats accumulés. A la suite du mécontentement exprimé par les joueurs concernés, Sony a souhaité répondre pour clarifier sa position avec un communiqué adressé à la BBC.
« Nous sommes toujours prêts à écouter les intérêts de la communauté PlayStation pour améliorer son expérience de jeu. (…) Avec plus de 80 millions d’utilisateurs actifs par mois sur le PlayStation Network, nous avons bâti une énorme communauté de joueurs qui se retrouve en ligne sur Fortnite et tous les jeux en ligne. (…) Nous offrons également du Cross-Play sur Fortnite avec le PC, le Mac et les supports mobiles (iOS et Android), ce qui permet aux fans de Fortnite sur PS4 de jouer avec toujours plus de joueurs. Nous n’avons rien à dire de plus à ce jour. »
Autrement dit… Sony n’en fait qu’à sa tête.
Sony ne veut pas partager
Difficile de trouver de vraies excuses au constructeur pour expliquer son positionnement. Fortnite sur Switch ne comporte même pas de contenus exclusifs à Nintendo : Il s’agit exactement de la même version que sur toutes les autres plate-formes. Transférer son compte depuis un PC ou même une Xbox One vers la Switch ne pose aucun problème.
Sony est réputé pour faire barrière au crossplay : comme pour le populaire jeu Rocket League, les joueurs ne peuvent pas tous s’affronter, selon la plate-forme qu’ils utilisent. Des parties multijoueurs entre utilisateurs PC, PS4 et mobile, d’accord… mais impossible pour les joueurs de PS4 et Xbox One de se défier. L’explication est toujours la même : cela créerait des failles de sécurité importantes sur les serveurs. Il y a fort à parier que ce choix concerne davantage une stratégie commerciale, visant à maintenir la grosse communauté PlayStation sur ses supports.
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