“Quand comptez-vous raccorder vos premiers clients ?
Nous allons procéder à un prélancement à Levallois-Perret en février, et nous passerons à la phase industrielle avant l’été 2001. Nous allons ainsi progressivement desservir les vingt-deux plus grandes villes françaises en commençant par Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg et Montpellier. Le raccordement de soixante villes supplémentaires est prévu pour l’an prochain.Votre cible principale est-elle toujours le grand public ? Comment vous positionnez-vous par rapport aux entreprises ? Nous visons l’ensemble du marché et mettons autant de moyens sur les entreprises que sur les particuliers. Notre offre se présentera essentiellement sous la forme de packages téléphonie et accès à Internet, avec une forte implication locale au niveau de la distribution. Sur le plan tarifaire, notre philosophie n’est pas compliquée : plus vous consommez, moins c’est cher, et mieux vous êtes traité.
Quel est votre principal concurrent : FirstMark, avec sa licence nationale, ou un des divers opérateurs régionaux ?
Notre seul concurrent, c’est France Télécom ! Les opérateurs de boucle locale radio sont d’abord des confrères. Mes clients, je vais les chercher chez France Télécom, pas chez FirstMark, qui n’en a d’ailleurs pas encore. Et, il y aura sans doute des regroupements entre opérateurs de boucle locale radio…
Vous avez pris des engagements très ambitieux en terme d’investissements. Le chiffre de 17 milliards de francs d’ici à 2010 est-il toujours d’actualité ?
Oui, mais il s’agit d’investissements cumulés sur la durée de la licence, et pas forcément pris sur nos fonds propres, compte tenu du futur cash-flow de l’activité. Cela dit, le volume d’investissement sera aussi proportionnel au nombre d’abonnés, les coûts fixes ne représentant que 20 % de l’investissement global.
Quel pourrait être l’impact des difficultés financières d’UPC, l’un de vos principaux actionnaires, sur le développement de Fortel ?
Il est vrai que la conjoncture a passablement évolué au cours des six derniers mois. Néanmoins, le parcours d’UPC – qui continue à investir mais de manière plus parcimonieuse – n’est pas moins brillant que celui de nos concurrents. C’est tout le problème actuel de la défiance des marchés financiers et de l’accès aux capitaux.
La qualité des services de Médiaréseaux, filiale d’UPC spécialisée dans le câble, est assez controversée. Quels enseignements en tirez-vous pour la BLR ?
Avec l’afflux de nouveaux abonnés, nous avons effectivement eu un problème de suivi de clientèle au niveau de l’assistance téléphonique et des installateurs. En plus, il nous a fallu digérer nos acquisitions, avec les divers problèmes culturels et sociaux que cela peut poser. Le dispositif s’améliore, à l’instar de notre centre d’appels qui, avec un taux d’aboutissement de 92 %, est deux fois plus performant qu’il y a six mois.
Comment positionnez-vous la boucle locale radio par rapport aux réseaux câblés ou aux technologies de type ADSL ?
Difficile à dire. D’ici à dix ans, on devrait avoir 40 % de parts de marché pour le câble, 40 % pour l’ADSL, et 20 % pour les autres technologies, dont la boucle locale radio. “
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.