Depuis deux ans, à l’instar de nombreuses autres banques, la Caisse d’épargne revoit ses systèmes d’information. Avec pour objectif, ô combien classique, de “réaliser de substantielles économies“, rappelle Daniel Denoyelle, responsable du département organisation de la Caisse d’épargne. Des économies d’échelle, notamment. Sur la quinzaine de centres informatiques existants, seules trois plateformes subsistent aujourd’hui. Pour l’utilisation de l’une d’entre elles, les régions Nord-Est, Midi-Pyrénées et Loire se sont regroupées, harmonisant leurs infrastructures et outils technologiques. “Pour cette plateforme, on a décidé de reprendre le poste de travail du Sud, nommé Petra et, en arrière-plan [back office, ndlr], les applications utilisées dans le Nord-Est“, explique le responsable. Restait à former le personnel à l’usage de ces nouveaux outils.
Séduisant “e-learning”
Les cinq Caisses d’épargne de la région Nord-Est (Champagne-Ardenne, Flandre, Pas-de-Calais, Pays-du-Hainaut et Picardie) ont rapidement été convaincues des vertus de l’e-learning : “En formation traditionnelle, il aurait fallu une demi-journée consacrée à l’appropriation des nouveaux modes de navigation, plus le temps nécessaire pour expliquer les nouveaux applicatifs et opérer quelques piqûres de rappel“, assure Daniel Denoyelle, en charge de la conduite de ce programme de formation. Le recours aux dernières technologies permettait également au siège champenois de consolider son avancée en la matière, et représentait de fait “un challenge pour le président de la Caisse d’épargne Champagne-Ardenne, qui préside également la communauté informatique du groupe“, souligne Daniel Denoyelle. Quatre mille collaborateurs ont finalement suivi la formation en ligne. Des enseignements prodigués par la société Metaphora. La durée du programme, pourtant limitée à deux heures, à répartir sur l’emploi du temps entre les mois de mars et de mai, a posé certains problèmes d’organisation. Et ce même si l’apprentissage pouvait être segmenté en quatre fois une demi-heure : “J’ai eu du mal à dégager de mon agenda quotidien le temps nécessaire au suivi de cette formation“, reconnaît Brigitte Cassigh, gestionnaire de clientèle privée dans une agence de Reims.De fait, cette salariée n’a pas pu suivre jusqu’à son terme les cours sur l’intranet de l’établissement bancaire. En revanche l’outil d’e-learning ne lui a posé aucun problème sur le plan technique : “J’y suis allée tranquillement. De plus, j’avais déjà suivi des formations par l’ordinateur“, assure-t-elle. Brigitte Cassigh reconnaît néanmoins que la formation en présentiel [formation traditionnelle, dans une salle] qui a complété le cursus en e-learning, lui a été d’un louable secours. Pendant une demi-journée, les salariés ont “expérimenté à nouveau les principes de navigation, validé les acquis de l’autoformation. Nous en avons aussi profité pour passer en revue les usages de l’intranet et de la messagerie , souvent sous-exploités“, précise Daniel Denoyelle. Pour ce dernier, lopération se solde par un succès : “Le taux de participation en Champagne-Ardenne a largement dépassé les 80 %“. Le tout pour un faible coût : environ 20 euros (131 francs) par utilisateur.
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