La simulation par ordinateur n’est pas le meilleur moyen d’apprendre à monter un moteur, un circuit électronique ou des puces informatiques. Tel est l’enseignement tiré d’une étude menée depuis trois ans par l’Institut de psychologie du travail de Zurich (qui dépend de l’Institut fédéral suisse de la technologie).Etalée sur deux années (de 1998 à 1999), une première étude financée par la Commission européenne a en effet cherché à voir si l’enseignement technique en simulation par ordinateur était plus performant qu’un enseignement traditionnel.” Tous les étudiants sélectionnés sont des volontaires. Ils ont entre 18 et 21 ans. Ils suivent des cours d’enseignement supérieur technique en Hollande, au Portugal, en Grande-Bretagne et en Allemagne “, explique Sven Grund, chercheur à l’Institut de psychologie du travail de Zurich.Pendant ces deux années consécutives, d’abord 96 puis 130 étudiants ont suivi la même formation technique sur trois modèles différents : par réalité virtuelle uniquement, par expérience réelle ou dans un environnement mixte, virtuel-réel.
Mais dans tous les cas de figure, des professeurs étaient présents.Il en résulte que, si l’acquisition de savoirs factuels se fait de façon égale, quel que soit l’environnement pédagogique, les tâches pratiques se trouvent considérablement altérées par l’enseignement sur un modèle de réalité virtuelle seule.Sven Grund explique le phénomène par une simplification trop grande des outils de simulation : ” Il suffit de cliquer sur un bouton pour résoudre un problème, les étudiants n’intègrent donc pas les processus qui leur permettront de réagir en situation réelle.”En revanche, en situation mixte, réalité-réalité virtuelle, les résultats sont équivalents à ceux d’un cours traditionnel.Fort de ce constat, l’institut de Zurich mène une deuxième recherche. Son objectif : comprendre quelles sont les différences de types d’apprentissages en fonction des environnements pédagogiques. Les résultats seront connus en octobre prochain.
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