A l’heure où directions des ressources humaines et consultants multiplient les appels à la formation continue, à l’adaptabilité, à l’apprentissage de plusieurs métiers au cours d’une carrière, on peut s’étonner du peu d’intérêt affiché par le gouvernement pour la formation diplômante en ligne.En effet, alors que les pays anglo-saxons encouragent ce type d’enseignement, développant leurs universités en ligne, le ministère de l’Education n’a octroyé, pour cet automne, que18 millions de francs pour 27 projets, appelés pompeusement Campus en ligne. Ce qui fait à peine 700 000 francs en moyenne pour chaque projet. Inquiétant lorsque l’on sait, d’avis d’expert, qu’une heure de cours en ligne coûte de l’ordre de 30 000 francs, pour la bonne et simple raison qu’elle fait appel à une multitude de compétences et d’outils.Les initiateurs de ces formations en ligne auraient mérité un soutien plus significatif, car ils répondent à une réelle attente de la part des étudiants mais aussi de toute une gamme de salariés qui souhaitent acquérir de vrais diplômes tout en restant proche de leur lieu de travail.C’est là un vrai moyen de juguler cette fameuse fracture sociale tant décriée dans les discours de nos hommes politiques, puisque ces enseignements sont accessibles à tous, en formation initiale ou continue. De plus, ils sont tenus à un niveau de qualité élevé, de façon à être retenus par les candidats éventuels. Le futur ” élève ” peut en effet choisir son cursus, et ce, de plus en plus, à un niveau international.Les initiateurs des projets retenus par l’Etat, qu’il s’agisse de sciences humaines ou de disciplines scientifiques et techniques, l’ont d’ailleurs bien compris. La grande école, l’université ou l’IUT porteur du projet s’est à chaque fois entouré de plusieurs partenaires de l’enseignement supérieur, d’industriels ou d’organismes de formation. C’est dire le soin apporté à lélaboration de ces cursus en ligne. Qui mériteraient un soutien autre que moral.Prochaine chronique le lundi 27 novembre
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