Ils géraient une vingtaine de sites de streaming sportif illégal et fédéraient jusqu’à 500 000 visiteurs par mois. Les administrateurs de la plate-forme beinsport-streaming.com arrêtés par la gendarmerie nationale de Rennes en juin 2018 seront bel et bien renvoyés devant le tribunal correctionnel de la même ville, se félicite Canal+ ce 24 juin dans un communiqué.
Rémunérés grâce aux publicités
La cour pourrait ainsi retenir le délit de contrefaçon en bande organisée, ainsi que de blanchiment aggravé. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende. Les cinq administrateurs des sites se rémunéraient par l’affichage de bannières publicitaires. Une importante somme d’argent avait été saisie lors de leur interpellation.
L’URL beinsport-streaming.com permettait d’accéder à plusieurs autres sites sur lesquels étaient diffusés des événements sportifs en direct, captés auprès des diffuseurs français. L’enquête du Groupe cybercriminalité de la section de recherche de la gendarmerie avait d’ailleurs été déclenchée suite à une plainte commune de Canal+, beIN Sports et RMC Sport, soutenus par l’Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle).
La Hadopi va pouvoir lutter contre le streaming
Le piratage de contenus sportifs en direct a explosé ces dernières années. Les diffuseurs se multiplient, les tarifs augmentent, dissuadant parfois les téléspectateurs de s’abonner à l’ensemble des offres du marché.
Le ministre de la Culture Franck Riester a annoncé le 14 juin dernier à l’occasion des dix ans de la Hadopi, que l’institution serait prochainement chargée d’une mission de caractérisation des sites pirates. Jusqu’à présent, elle ne pouvait lutter que contre le peer-to-peer, une technologie qui ne représente plus que 30 % du piratage.
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