Seuls décideurs jusqu’ici, les arbitres et leurs assistants vont être bientôt secondés par de la technologie dernier cri pour trancher immédiatement d’épineuses situations sur le rectangle vert.La Fédération internationale de football association (Fifa), instance suprême de ce sport, vient d’annoncer qu’elle testera des ballons équipés de puces électroniques lors du prochain Championnat du monde des joueurs de moins de
17 ans, organisé dans quelques jours au Pérou. Ces puces auront pour mission d’indiquer à l’arbitre si le ballon a franchi complètement ou non la ligne de but lors d’une action confuse, en coupant court aux longues discussions et contestations.Si les tests s’avèrent concluants, ces ballons de nouvelle génération seront alors ‘ qualifiés ‘ pour la prochaine Coupe du monde de football, qui se tiendra en juin 2006 en Allemagne. Il s’agirait alors sans
conteste d’un événement dans le monde du football, ce sport étant régi par des autorités réputées très conservatrices et peu enclines à faire appel aux innovations techniques. Ainsi, la Fifa repousse encore et toujours le recours à la vidéo pour
venir en aide aux arbitres, estimant, d’après l’AFP, que le football doit garder
‘ un visage humain et accepter les erreurs ‘.
Peu de détails
C’est en février dernier que le Board de la Fifa, c’est-à-dire son conseil d’administration, s’est laissé convaincre par la solution de ballons électroniques que lui a présentée la société Adidas, conceptrice d’un
système complet (ballons et équipements sur le terrain) en partenariat avec l’entreprise allemande Cairos Technologies AG, spécialiste de la modélisation 3D, et le Fraunhofer Institute. La Fifa ne souhaite pas donner de détails pour le moment sur la
solution elle-même, ses principes ou son coût, les réservant pour une prochaine conférence de presse.‘ Nous avons le devoir d’examiner si la technologie peut être utilisée dans le football. Le Board a déjà approuvé l’idée de tester la technologie de la ligne de but, depuis que les systèmes
sont disponibles. Le principal défi, cependant, sera de s’assurer qu’une telle technologie ne va pas affecter les lois du jeu ou l’autorité des officiels lors d’un match ‘, expliquait en début d’année
Joseph Blatter, le président de la Fifa,
dans un communiqué.Dans le tennis, un principe similaire a fait son apparition il y a quelques années (un sifflement était émis si la balle était hors du carré de service), mais il ne s’est pas généralisé, sa qualité ayant été souvent discutée. Le tournoi
de Roland Garros a eu recours au système pendant un temps, puis l’a abandonné. Wimbledon, lui, l’utilise encore.
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