Appelées aussi jeux de caractères ou fontes [de caractères], les polices de caractères étaient auparavant moulées (fondues) dans le plomb et utilisées par les typographes en imprimerie. Depuis l’avènement de la photocomposition et plus encore de la micro-informatique graphique, ce sont des versions électroniques de ces polices qui sont couramment utilisées.Les polices de caractères se répartissent en deux grandes familles : avec empattement aux extrémités des caractères (serif, plutôt classiques) ou sans empattement (sans serif, plutôt modernes). Une troisième famille disparate regroupe les polices plus ou moins extravagantes conçues non pas pour le corps des textes mais pour la ” titraille ” (en anglais, display fonts).Les grands fondeurs (c’est ainsi que l’on appelle les entreprises spécialisées dans la création de polices de caractères) du temps du plomb que sont ATF, ITC, Linotype et d’autres encore ont su se reconvertir dans la production de polices électroniques et ont été rejoints par de nouveaux acteurs, comme Adobe.Popularisés au départ grâce au Macintosh, d’Apple, les noms (et les aspects) de polices telles que Times, Palatino, Helvetica et autres Futura, autrefois connus uniquement des spécialistes, nous sont désormais familiers.Sur le plan du vocabulaire, certains estiment que les mots fonte et police présentent une légère différence de sens : la police, c’est l’ensemble des déclinaisons d’un même caractère. Dans ce cas, Times est une seule et même police que l’on peut décliner en différents enrichissements (gras, italique) ; tandis que fonte ne désigne quune déclinaison spécifique, puisque au temps du plomb il fallait fondre un jeu de caractères distinct pour le gras. Times gras était donc une fonte.Désignations équivalentes : Police de caractères – Caractères – Jeu de caractères – Fonte
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