‘ Combat d’arrière-garde ‘, ‘ scandaleux ‘, ‘ corporatisme ‘,
‘ poujadisme ‘, ‘ archaïsme ‘, ‘ jaloux ‘,
‘ snobisme ‘… En obtenant devant la justice l’interdiction pour Amazon de pratiquer la gratuité des frais de livraison sur les livres, le Syndicat de la librairie française (SLF) ne s’est pas
fait que des amis, comme en témoignent les avis d’internautes sur le forum de
l’article de 01net. paru le 11 décembre.Et cela risque fort de continuer : le Syndicat nous fait part ce 13 décembre de son intention d’écrire aux sites Fnac.com et chapitre.com – qui offrent eux aussi les frais de livraison à leurs clients – afin de leur
demander ‘ de se conformer à la loi ‘.Il s’agira en fait d’une relance, du moins pour la Fnac, puisque le SLF avait déjà contacté son PDG Denis Olivennes sur le sujet. Mais le Syndicat a voulu être conciliant jusque-là, considérant que ‘ la Fnac
n’offre la gratuité “que” depuis avril 2007 ‘.
Le Syndicat explique sa démarche aux clients d’Amazon
De plus, toujours selon le Syndicat, le distributeur s’est engagé à respecter la loi si la décision de la Cour de cassation concernant Alapage fait jurisprudence. Si la Cour, dont la décision est attendue en 2008, confirme le
bien-fondé de
la condamnation en appel d’Alapage en mai 2007, alors fnac.com n’offrirait plus les frais de livraison.C’était d’ailleurs le pari du SLF en ne poursuivant en justice que les deux plus gros acteurs de la vente de livres en ligne, Alapage et Amazon : pousser les autres sites à changer eux-mêmes leurs pratiques , sans avoir à passer
par la case tribunal. Ce qui a marché avec Cultura, par exemple.En attaquant les cybermarchands, le Syndicat a bien conscience de faire figure aux yeux de certains internautes de réfractaire au Web. C’est pourquoi il a décidé d’expliquer sa démarche aux clients d’Amazon qui lui envoient des mails de
protestation, depuis que le site a été condamné. Une initiative qui sert aussi de réplique à Amazon. Une façon également de répliquer au cybermarchand, qui, quelques jours avant le jugement du tribunal de grande instance de Versailles, avait envoyé
un message à ses clients pour les faire réagir sur la question de la gratuité des frais de port.
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