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Du flop au hack : l’Ai Pin retrouve une nouvelle vie avec l’open source

Ne jetez pas votre Ai Pin tout de suite ! Certes, le badge connecté de feu-Humane a tiré sa révérence en début d’année, après seulement quelques mois d’existence et une acquisition par HP. Mais l’appareil pourrait trouver un second souffle grâce à un projet open source…

L’IA peut-elle vraiment être le moteur central d’un appareil autonome ? Pour l’instant, la réponse penche clairement vers le non. L’exemple de Humane illustre, à son corps défendant, la difficulté — voire l’impossibilité actuelle — de concevoir un appareil reposant exclusivement sur l’intelligence artificielle.

L’Ai Pin pas mort !

Lancé en grande pompe l’an dernier, l’Ai Pin a fait un four monumental. À tel point que la startup, pourtant richement financée durant toutes ses années de développement, a rapidement cherché un repreneur. La défunte jeune pousse l’a trouvé auprès de la voiture balai de l’industrie de la tech : HP (qui s’était déjà offert les restes de Palm pour mieux les enterrer). Le constructeur a rapidement mis un terme à cette aventure en débranchant les Ai Pin en circulation ; c’est le cas depuis fin février.

Lire L’Humane AI Pin est mort : le grand remplaçant du smartphone finit à la poubelle

Depuis, l’appareil ne sert à rien, si ce n’est faire office de presse-papier de luxe. Une nouvelle initiative veut toutefois insuffler une nouvelle vie aux badges qui prennent la poussière (Humane en aurait vendu environ 10 000 durant sa courte carrière). OpenPin est un projet open source qui permet d’utiliser l’Ai Pin après sa mort.

Le mode d’emploi demande un peu d’huile de coude, mais si vous avez sous la main un ordinateur équipé de Chrome et un interposer — une interface physique pour connecter le badge à l’ordinateur que l’on peut trouver assez facilement —, ça ne devrait pas être trop compliqué. Après avoir créé un compte gratuit sur OpenPin, l’appareil reprend vie !

L’Ai Pin retrouve son rôle d’assistant vocal, il peut répondre à des questions (« où suis-je ? », « où trouver un coiffeur ? »…), traduire, prendre des photos et même analyser des images. Il propose aussi des fonctions d’assistant plus classiques comme la prise de notes, le cours de Bourse ou encore la météo. Rien de plus que ce que peut faire un smartphone beaucoup plus polyvalent, mais au moins l’Ai Pin ne finira pas dans la déchetterie électronique.

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Mickaël Bazoge