Finalement, Yahoo a préféré céder face à ses utilisateurs. Il y a un mois, sa filiale Flickr a créé « Wall Art », un service payant d’impression de photos, au format poster et avec cadre, au tarif de 49 dollars par unité. Parmi les clichés proposés figuraient des œuvres sous licence classique (« tous droits réservés »), ainsi que sous licences Creative Commons. Pour les premiers, 51 % du prix de vente net sont rétrocédés à l’auteur. Pour les seconds, Flickr comptait garder tous les revenus pour lui, provoquant une levée de boucliers parmi les adeptes de Creative Commons. Ces derniers voyaient là une trahison de l’esprit de la licence libre.
Hier, 18 décembre, le site de partage a annoncé par conséquent la suppression des photos Creative Commons du service Wall Art. Mieux: les ventes réalisées jusqu’à présent avec de tels clichés seront intégralement remboursées. « Par la suite, nous allons travailler en étroite collaboration avec [l’association] Creative Commons pour élaborer des services qui cadrent mieux avec nos valeurs communautaires », précise Bernardo Hernandez, vice-président de Flickr, dans une note de blog. Seules les photos sous licence classique resteront donc accessibles au travers de Wall Art.
Au final, c’est donc une victoire des gentils utilisateurs envers le méchant Yahoo ? Pas vraiment. Légalement parlant, Flickr était parfaitement dans son droit. En effet, les licences Creative Commons existent sous six différentes formes, donc deux autorisent explicitement l’utilisation commerciale d’une œuvre : CC-BY et CC-BY-SA. Or, seules des photos sous ces deux types de licence figuraient dans Wall Art. Mais tous les utilisateurs n’étaient pas forcément au fait de ces subtilités. Flickr aurait pu rester droit dans ses bottes, mais au risque d’une perte d’image et d’utilisateurs. Le jeu n’en valait pas la chandelle.
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Source :
Note de blog de Flickr pour le lancement de Wall Art
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