La ministre déléguée à l’économie numérique a décidé qu’il fallait sauver le soldat Xavier Niel. Le dimanche 13 janvier, elle a été interrogée à la fois sur France 5 et dans Les Echos. Et dans les deux cas, elle prend – d’une certaine manière – la défense du PDG de Free.
Sur la chaîne publique, elle revient sur l’épisode du blocage publicitaire de Free. Elle estime que l’opérateur avait « posé la bonne question qui mérite d’être posée » sur le fait que des acteurs de l’internet utilisent les infrastructures de réseaux des opérateurs sans toujours assumer de rétribution. En particulier, elle a évoqué une disparité entre la plateforme française Dailymotion, qui paie aux opérateurs des coûts d’interconnexion, et YouTube, propriété de Google, qui ne le fait pas. « A un moment se pose la question d’acteurs qui ont un comportement de passager clandestin », a estimé la ministre, à l’adresse de Google, ajoutant que cela ne pouvait pas « durer éternellement ».
« Free a eu parfois bon dos »
Sur le site web des Echos, elle défend l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Elle estime que l’impact de Free Mobile a été positif pour le pouvoir d’achat des Français. « Les opérateurs en place ont été poussés à repenser leur modèle, leurs offres commerciales, à mieux répondre aux besoins des consommateurs », explique-t-elle. Fleur Pellerin a par ailleurs repoussé l’argument de l’impact social de Free sur le marché, et des pertes d’emplois que l’opérateur aurait généré avec ses offres low cost. Selon elle, la situation de l’emploi n’est pas uniquement imputable à l’arrivée de Free, mais aussi une conséquence d’un tassement mondial de la téléphonie mobile. « Le nouvel opérateur a eu parfois bon dos, poursuit-elle. Plutôt que de chercher un bouc émissaire, notre ambition est maintenant de faire en sorte que ce marché puisse recréer des emplois et investir dans une configuration à quatre opérateurs. »
Retard sur le déploiement d’antennes
A la fin de l’interview des Echos, la ministre indique toutefois que Free n’est pas totalement dans les clous au niveau de son déploiement. Alors que l’opérateur s’est engagé à déployer 2 500 antennes à fin 2012, il n’a finalement atteint que 1 779. Soit un déficit de 721 antennes. « Free a déployé d’abord dans des zones peu denses puis dans les villes où il est plus difficile d’implanter des antennes, notamment en raison des contraintes administratifs », souligne la ministre. Mais ce retard n’est pas bloquant pour autant, car il ne s’agit pas d’une contrainte liée à la licence mobile. Le prochain pointage de la couverture radio est prévu pour janvier 2015.
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