C’est un changement de ton radical. Aurélie Filippetti avait taxé Netflix de « passager clandestin » et avait promis de prendre des mesures à son encontre parce que l’Américain avait choisi de lancer son service en France depuis l’étranger. La nouvelle ministre de la Culture Fleur Pellerin, elle, choisit l’apaisement.
Netflix est le bienvenu
Interviewée ce matin dans la matinale de de France Inter, elle s’est montrée très mesurée à l’égard de Netflix en déclarant : « Netflix n’est pas un ovni par rapport à d’autres entreprises ». Le problème viendrait plutôt des autres pays européens qui pratiquent une fiscalité plus intéressante que la France comme l’Irlande, le Luxembourg ou les Pays-Bas. « On ne doit pas vilipender le choix de rationalité économique de Netflix mais faire en sorte qu’on harmonise les conditions fiscales au niveau européen », a-t-elle ajouté.
Bientôt la réplique des concurrents français
Fleur Pellerin semble en tous cas ravie de voir arriver Netflix en France. Elle n’a ainsi pas hésité à affirmer : « Ma préoccupation en tant que ministre de la Culture, c’est que l’ensemble des citoyens ait accès à une offre légale avec un catalogue important de films. Cela permettra en premier lieu de réduire les pratiques de piratage. » Elle se déclare même satisfaite du tournage prochain de la série Marseille. « Une façon de participer au financement de la création française, même si ce n’est pas dans le cadre légal ». De quoi faire s’étrangler Canal plus ou Orange qui sont soumis à des obligations très contraignantes en matière de production audiovisuelle.
Très optimiste, la ministre de la Culture pense que le lancement du service américain en France va doper l’ensemble du marché de la SVoD et stimuler l’innovation. Elle a annoncé, par ailleurs, que les principaux concurrents de Netflix seraient en mesure de proposer de nouvelles offres dans les semaines à venir.
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