Si la morosité semble bien s’être quelque peu installée dans le secteur des opérateurs d’infrastructures longue distance, Flag Telecom ne paraît pas touché. L’opérateur international vient de choisir KPNQwest, l’opérateur américano-batave, comme fournisseur de son réseau paneuropéen. “Il est critique pour des opérateurs comme nous d’avoir une forte présence en Europe”, explique Ed McCormack, COO (Chief operating officer) de Flag Telecom. KPNQwest va donc lui vendre un réseau de fibres noires, qui reliera une cinquantaine de villes (30, dès la fin de cette année), ainsi que des services d’hébergement dans ses différents cybercentres.
Une expansion à peu de frais
Le contrat, qui porte sur “plusieurs millions d’euros”, comprend également des liaisons vers les États-Unis et le Japon.Flag Telecom poursuit, de cette façon, son expansion. À peu de frais, il est vrai, car les deux opérateurs ont usé d’une technique répandue, le Swap (échange). Ainsi, KPNQwest avait été, avant d’être vendeur, acheteur de capacité sur le câble transatlantique Flag Atlantic-1 (FA-1). Et Flag a revendu rapidement à l’opérateur américain Verizon une partie de la capacité achetée à KPNQwest.Rappelons que, à la fin de l’année dernière, Flag avait acquis, pour 135 millions de dollars (somme jugée dérisoire par nombre d’acteurs), la part de GTS (au bord de l’asphyxie) dans le câble FA-1. Enfin, plus récemment, l’opérateur a achevé le tronçon Angleterre-France de ce même câble, dont la mise en service a eu lieu à la fin du mois de mars.
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