Ce vendredi 11 octobre, Xavier Niel a donné quelques interviews pour appuyer le lancement de l’école 42 qu’il a créée en septembre dernier. C’est l’occasion pour, notre Steve Jobs national, comme certains aiment parfois à le dire, de donner son avis sur l’entrepreneuriat et l’enseignement.
Lors d’une rencontre à Sciences Po Paris, rapportée par l’AFP, le fondateur d’Iliad a donné sa vision du système fiscal français qui, selon lui, est « délirant » pour les apprentis entrepreneurs, alors que, dit-il, « l’environnement fiscal réel en France est favorable à la création d’entreprise. »
« Ce n’est pas l’image que vous en avez, mais l’environnement fiscal réel est favorable à la création d’entreprise », a-t-il déclaré aux étudiants. « Depuis le 1er janvier de cette année, la fiscalité des plus values est de 23%, elle est inférieure à celle de l’économie américaine », a souligné la 10e fortune de France.
« On est dans un pays fantastique, un mélange entre la folie latine et la rigueur anglo-saxonne. Ce n’est pas la peine de prendre l’avion. On peut faire quelques choses en entreprenant, ici, à Paris », s’est exclamé ce dirigeant qui occupe la 10e place dans le classement des fortunes de France.
Apprendre à coder dès l’école primaire
Par contre, dans un entretien donné au Parisien Magazine de ce vendredi 11 octobre, il n’est pas aussi chaleureux pour le système éducatif. « L’Université est souvent un peu trop généraliste, et les écoles sont réservées à ceux qui en ont les moyens, laissant de côté un certain nombre de talents. » Il poursuit par une sentence : « De manière générale, l’école n’est pas adaptée à l’entreprise d’aujourd’hui. »
Sur le fait que son école ne délivre aucun diplôme à la fin d’un cursus de 3 ans, sa réponse est claire : « En France, on est accroché à cette notion de diplôme alors que les entreprises sont attachées à une notion de savoir-faire. […] Selon moi, la véritable question que les jeunes doivent se poser est « Suis-je à même d’être le meilleur quel que soit mon parcours ?»
Quant à la gratuité de l’enseignement qu’il propose dans son école, il précise qu’elle n’est possible qu’avec un investissement absolu des candidats. En effet, s’il y a beaucoup d’appelés, peu ont la chance d’être élus. La sélection a démarré par des tests en ligne qui a attiré 50 000 candidats, dont 3000 ont été retenus pour une seconde phase d’un mois.
Le dirigeant note qu’un tiers d’entre eux n’ont pas le bac ont accédé à cette période intensive surnommée « la piscine ». « Si vous avez un poil dans la main, vous ne tenez pas deux jours », signale l’entrepreneur. Au final, la promotion 2013/2014 ne comprendra « que » 1000 élèves. « Les gens pensent que 42 est ouverte à tous. Bien au contraire, on fait l’école la plus élitiste de France. »
Pour ne pas rester sur la critique, il propose quelques idées à Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, comme initier les enfants à coder dès leur plus jeune âge. « Le code informatique, aujourd’hui, c’est de la culture générale. On devrait logiquement l’apprendre à l’école. […] On pourrait intégrer de 10 à 15 heures de cours chaque année dès l’école primaire. » Qu’en pensent les enseignants ?
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