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FIRSTMARK: ” Nos tarifs seront près de 30 % moins chers que ceux de France Télécom. “

Thierry Miléo, directeur général de FirstMark France FirstMark France est un spécialiste de la BLR.L’opérateur est titulaire d’une licence nationale.Ses principaux actionnaires sont FirstMark Communications, Suez-Lyonnaise…


“Quand comptez-vous raccorder vos premiers clients ?
Dès ce mois-ci, dans la bande des 26 GHz. Nous allons commencer par Nantes, Lyon, Strasbourg et le nord de la région parisienne. Ce sera ensuite le tour de trente-six autres grandes villes d’ici à la fin de 2001. Au total, nous desservirons cent quarante-six villes à la fin de 2004.
Vous visez principalement les entreprises. Comment vous positionnez-vous et de quoi se composera votre offre ?
Nous allons débuter par l’accès à Internet avec plusieurs classes de débits garantis (de 64 kbit/s à 2 Mbit/s) et avec la faculté d’allouer automatiquement de la bande passante supplémentaire (burst) en fonction de la disponibilité du réseau. Nos tarifs seront près de 30 % moins chers que ceux de France Télécom, et nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi dans la durée. Au-delà de l’accès IP, nous déploierons d’ici à la fin de l’année des services de voix, de Frame Relay, de liaisons louées, ainsi que des services à valeur ajoutée associés aux contenus d’Europe@Web.
Quel est votre principal concurrent : Fortel, avec sa licence nationale, ou un des divers opérateurs régionaux ?
Pour l’instant, le seul opérateur disposant d’une offre d’accès nationale, c’est France Télécom. Ce sont donc les PME clientes de ce dernier, ainsi que les collectivités locales et les sites d’entreprises en réseau que nous voulons convaincre. De toute manière, l’objectif commun des opérateurs de boucle locale radio, c’est de faire exister cette technologie d’accès face à la concurrence de la fibre optique et de l’ADSL.
Revendrez-vous de la capacité en gros à d’autres opérateurs ? Si oui, lesquels ?
Oui. Nous nous adresserons aux opérateurs internationaux et/ou longue distance ne disposant pas d’un accès à leurs abonnés. Ce sont des clients potentiels, intéressés par des tarifs 30 % inférieurs à ceux des liaisons de France Télécom. Nous démarchons aussi ceux qui ne disposent pas d’une couverture nationale, notamment les opérateurs de réseaux métropolitains (Cegetel, Colt Telecom ou MCI WorldCom, NDLR), ainsi que les opérateurs de services (les ASP et les ISP).
Entre le câble (Noos), l’ADSL et la boucle locale radio, comment positionnez-vous FirstMark dans les agglomérations, notamment à Paris, où ces diverses technologies sont présentes ?
En région parisienne, nous nous plaçons clairement à la périphérie de la capitale, autrement dit dans les zones où l’on trouve peu de fibre optique, mais beaucoup de PME. De toute façon, la BLR et le câble sont assez complémentaires, puisque ce dernier est plutôt destiné au grand public pour des services audiovisuels. En matière d’ADSL, nous effectuons actuellement des tests afin de déterminer les complémentarités possibles, sachant que cette technologie concerne surtout les petits comptes.
Qu’est-ce qui vous distingue fondamentalement de Fortel ?
Nous sommes complémentaires. Fortel – qui se positionne plutôt comme Netissimo, l’offre ADSL de France Télécom – vise les résidentiels et les petits sites alors que nous privilégions les PME. Nous sommes par conséquent plutôt concurrents d’Oléane. Globalement, cela nous renforce face à l’opérateur historique, puisque nous attaquons deux segments différents du marché de l’accès à hauts débits. À nous deux, nous avons donc les moyens de faire décoller la boucle locale radio. “

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Henri Bessières