” Quel bilan êtes-vous en mesure de faire de la BLR un an après le début des opérations ?Comme pour toute technologie, c’était une double année de déploiement du réseau et d’apprentissage de la concurrence. Nous étions nombreux sur la ligne de départ et le marché s’est avéré moins dynamique que prévu.Quelles sanctions souhaiteriez-vous que l’ART inflige aux opérateurs de BLR qui n’ont pas tenu leurs engagements ?C’est le problème du régulateur et c’est délicat de s’exprimer en son nom. Certains opérateurs n’ont, en effet, pas tenu leurs engagements, ce qui jette un discrédit sur l’ensemble de la profession. Pour notre part, nous avons tenu notre obligation de couverture de 14,5 % de la population fin 2001, avec une vingtaine de villes desservies.Quelle solution préconisez-vous pour les licences en jachère ? Êtes-vous candidat à l’obtention de fréquences supplémentaires ?Le marché n’est pas assez dynamique pour justifier la présence de nombreux opérateurs alternatifs. Il est urgent d’observer son évolution avant de décider d’une éventuelle réattribution de licences. Cela dit, la quantité de spectre allouée aux opérateurs (2 x 112 MHz) dans les grandes agglomérations nous semble insuffisante.Quelle est la part de votre activité qui est réalisée avec d’autres opérateurs ?Cette part est de l’ordre de 20 %, pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 10 à 15 millions d’euros en 2002.Quels sont vos principaux concurrents ? Squadran, l’autre opérateur national, ou des opérateurs titulaires de licences régionales comme Belgacom ou Altitude Telecom ?Ni l’un ni l’autre. Notre marché est celui de l’accès à hauts débits pour les entreprises. Nos concurrents sont surtout France Télécom, avec Oléane ; Completel, avec ses boucles en fibre optique ; ou encore Colt, avec ses offres DSL. Pour ce qui est de la Normandie, nous ne sommes pas pressés de nous y déployer : il y a déjà deux opérateurs régionaux, dont Altitude qui fait du bon travail. Je ne pense pas qu’il y ait de la place pour un troisième opérateur dans cette partie de l’Hexagone.Vous êtes très remonté contre ceux qui veulent cantonner la BLR à l’environnement rural et préfèrent privilégier l’ADSL en environnement urbain. Comment voyez-vous le positionnement respectif de ces deux technologies ?La BLR ne sera jamais rentable si elle ne capte pas une part importante du marché dans les agglomérations les plus lucratives. Une fois cette étape franchie, on pourra envisager une extension du réseau dans le cadre de cofinancement avec les collectivités locales. Quant à l’ADSL, son caractère asymétrique en fait une solution d’accès non pérenne. Toutes les entreprises seront, à terme, dotées de serveurs informatiques nécessitant des débits symétriques pour communiquer avec l’extérieur. C’est pour cela que nous avons choisi le SHDSL (débit garanti de 2 Mbit/s), pour pouvoir offrir aux petites PME les mêmes services qu’en BLR. “
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