Cette stratégie à deux niveaux s’explique fort bien. Si l’opérateur a choisi de commencer de proposer ses services de boucles locales radio en Seine-Saint-Denis et dans le nord de Paris, c’est parce que cette zone était encore totalement vierge en matière de desserte hauts débits. Le département était délaissé par les opérateurs de boucles optiques urbaines. Or celles-ci sont, sur le marché de l’entreprise, le principal concurrent des boucles locales radio.Dans Paris intra-muros, par contre, la situation est inverse. Les principaux quartiers d’affaires sont depuis longtemps irrigués par les câbles optiques d’une multitude d’opérateurs. FirstMark, qui avait déjà élaboré un plan de déploiement d’antennes dans Paris-même, n’a pas tardé à s’en rendre compte, et fait aujourd’hui machine arrière.“Nous nous devons d’équiper d’abord les zones rentables ++++, puis d’aller progressivement vers les zones moins rentables, en fonction de la demande qui s’y exprime, explique Margot Mérimée-Dufourcq, directrice de la réglementation chez l’opérateur. Or il sautait aux yeux que dans Paris les zones les plus rentables pour la boucle locale radio symétrique jusqu’à 8 Mbit/s étaient déjà occupées par la fibre optique.”Mais pour l’ADSL, le champ restait libre, malgré la multiplicité des candidats. “Paris, avec ses médecins, ses cabinets d’avocats, ses très petites entreprises hautement qualifiées, reste un vivier pour les débits intermédiaires jusqu’à 2 Mbit/s, qui est le créneau justement de l’ADSL”, poursuit Margot Mérimée-Dufourcq.Après quelques essais à Lyon et Puteaux, FirstMark a donc passé des commandes de dégroupage pour 85 répartiteurs, soit 8 unités urbaines dans une première phase, puis une quinzaine dans une deuxième étape. A ce jour, ces 8 unités urbaines sont déjà en cours de déploiement. “Nous proposerons très rapidement de l’ADSL dégroupé dans Paris et d’un seul coup dans toute la capitale, résume Margot Mérimée-Dufourcq, pendant que notre boucle locale radio n’y arrivera que progressivement.”Broadnet, en revanche, ne fait pas ce calcul : il exploite désormais à Paris quatre stations de base, qui à l’ouest et au sud-ouest débordent sur les communes limitrophes (www.firstmark.fr).
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