“L’accueil que nous y avons rencontré, commente Thierry Miléo, directeur général de FirstMark, a été très chaleureux et très encourageant pour l’avenir.” Il est vrai que l’opérateur était en terre de connaissance. C’est à Lyon qu’il avait lancé, à partir de mars 1999, ses premières expérimentations de BLR, toutes couronnées de succès, avec une dizaine de clients, dont la bibliothèque municipale, le Centre international de recherche contre le cancer, l’hôtel Hilton, le Collège Bellecombe et les Facultés catholiques.
Ces expérimentations ont préparé le terrain. Mais il est vrai aussi que face aux limites des solutions existantes, la boucle locale radio s’impose de plus en plus comme une réelle solution de remplacement. “Pour accéder à l’Internet à hauts débits, poursuit Thierry Miléo, les PME n’avaient pas d’autre choix jusqu’ici que l’offre Netissimo de France Télécom et de ses revendeurs. Mais cette solution n’est pas viable à moyen terme, car Netissimo n’est rien d’autre qu’une offre d’accès pour les abonnés résidentiels. Elle va forcément saturer “.
A l’occasion de son inauguration lyonnaise, FirstMark n’a pas manqué non plus de refaire une démonstration très parlante des avantages de la visioconférence IP à travers des accès radio permanents à débit symétrique, “inconcevable sur les circuits asymétriques de l’ADSL”.
L’opérateur en a profité d’autre part pour introduire deux nouveaux services :- le débit crête jusqu’à 1 Mbit/s, sans supplément de prix, sur les trois premières classes de débits garantis proposées (128, 256 et 516 kbit/s) ;- et First Connect, offre complémentaire de messagerie électronique, d’hébergement de site et de nom de domaine.
L’accueil rencontré par ces présentations laisse espérer quelque cinq cents clients raccordés sur la métropole rhône-alpine d’ici à la fin de l’année. “A partir de 1 Mbit/s de bande passante, la BLR n’a pas de concurrence. Nous devons donc nous préparer à une explosion de la demande comparable à celle des mobiles en 1998 “, poursuit le directeur général de FirstMark, qui avait auparavant présidé aux destinées de Bouygues Télécom.
Les prochaines ouvertures commerciales se succéderont donc à un rythme toujours plus soutenu. Avant la fin du mois de juin prochain, elles concerneront la Seine-Saint-Denis, Strasbourg, Lille et Marseille. Une quarantaine d’agglomérations devraient être couvertes à la fin de l’année. “Dès cette date, souligne Thierry Miléo, nous aurons donc le réseau d’accès alternatif haut débit le plus important en France après France Télécom.”
D’ici là, l’offre de services se complétera d’une fourniture clés en main de PABX-IP, se combinant idéalement avec les accès IP par voie radio. Sur ce terrain, FirstMark aura comme premier partenaire Nortel Networks, qui lui fournit déjà le réseau backbone IP terrestre ainsi que les routeurs clients. Mais d’autres constructeurs de PABX suivront, car ils proposeront bientôt tous des serveurs de communications voix et données sur IP pour boucles locales radio.
FirstMark emploie dès à présent quelque deux cents personnes. Son objectif stratégique n’a pas varié : être le premier sur le marché et s’installer de manière durable face à France Télécom. Dès le dépôt de son dossier de candidature le 1er février 2000, il avait donc commencé à préparer ses déploiements et à sélectionner ses points hauts.
Ces déploiements ont démarré dès le lendemain de l’obtention de la licence.“Nous avons deux tâches, insiste le directeur général : construire un réseau et trouver des clients.” (www.firstmark.fr) (www.firstmark.net).
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