Ils sont suivis par 9 Télécom (69,5 sur 100), Cegetel (67,5), Tele2 (65,5), Winstar (55,5), Siris (53,5) et Skyline (49). Pour ces recalés, la pilule est particulièrement amère, car ils n’ont pas de solution de repli, n’ayant pas demandé de licences régionales ou n’ayant pas obtenu de licences régionales significatives.9 Télécom et Skyline (qui avaient pourtant lancé chacun une triple expérimentation BLR), de même que Tele2 et Winstar se trouvent ainsi totalement exclus de la boucle locale radio. Pour seule consolation, Cegetel n’a décroché que des licences à la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, tandis que Siris, filiale de Deutsche Telekom, doit se contenter de deux licences régionales particulièrement excentrées (la Corse et l’Auvergne).Si FirstMark et Fortel l’ont remporté, c’est notamment parce qu’ils se sont engagés à fournir des accès BLR quasi simultanément sur les trois segments de marché que le réglementeur souhaitait pourvoir : les abonnés résidentiels, les professionnels et les très petites entreprises, ainsi que les PME ou équivalent, dont les administrations.Ils ont également promis les taux de couverture les plus élevés : 14,5 % et 20 % du territoire national dès le 31 décembre 2001 respectivement.À l’inverse, Cegetel avait dans son dossier reporté la desserte des deux premières cibles, sous le prétexte que les technologies correspondantes n’étaient pas encore suffisamment matures. Fidèle à son positionnement d’opérateur des entreprises, Siris n’avait pour sa part rien prévu pour les résidentiels et présentait en outre l’inconvénient de ne pas avoir désigné pour les deux autres segments des cibles clairement identifiables, de même d’ailleurs que Winstar et Skyline. Cegetel et Siris prévoyaient même de desservir à terme les grandes entreprises, ce qui n’était pas vraiment demandé par le réglementeur.
Des promesses très bien décrites
Les vainqueurs FirstMark et Fortel s’étaient également distingués avec des promesses très bien décrites, et que l’ART a pris pour argent comptant, d’offres “diversifiées et innovantes de services de contenus liés à l’accès à Internet”.FirstMark, enfin, s’était engagé à mettre ses installations à la disposition d’autres opérateurs et fournisseurs de services. Il a détaillé des offres de liaisons louées et de collecte de trafic. Il a aussi été le seul à présenter aux sages de l’ART un projet de convention-cadre de revente de capacités ainsi que des lettres d’intention de plusieurs opérateurs et fournisseurs d’accès Internet intéressés.Mais l’argument, il est vrai, n’était pas vraiment décisif, puisque Cegetel, Winstar et 9 Télécom, candidats recalés, avaient fait des promesses du même type. Cegetel avait même prévu une importante activité de revente de services de lignes louées ainsi qu’une offre packagée accès + consommation en mode ATM. Fortel, candidat sélectionné, était par contre resté muet sur ce sujet.Les deux vainqueurs sont en apparence des acteurs entièrement nouveaux sur le marché français. Ils regroupent en réalité des partenaires de poids, qui ne demandaient qu’à pouvoir élargir des stratégies multiservices déjà bien engagées.FirstMark Communications France est ainsi contrôlé à 34 % par FirstMark Communications Europe, déjà titulaire de nombreuses licences BLR en Allemagne, Espagne, Luxembourg, Portugal et Suisse ; à 18 % par Suez Lyonnaise des Eaux, déjà présent dans les services du câble ; et à 18 % par le Groupe Bernard Arnault, investisseur bien connu dans les nouveaux services et contenus de l’Internet, dont Liberty Surf. Fortel est pour sa part contrôlé à 47,5 % par le câblo-opérateur paneuropéen UPC, devenu en quelques mois le 3e câblo-opérateur du marché français, et à hauteur de 5 % par Towercast (ex-Sogetec), filiale du groupe NRJ spécialisée dans l’exploitation de points hauts.FirstMark et Fortel se présentent comme des opérateurs de niche de nouvelle génération, mais à travers leurs alliances ils contribueront à renforcer des nouveaux entrants déjà bien installés (www.art-telecom.fr) (www.firstmark.net) (www.art-telecom.fr).
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