Cette complémentarité, selon Thierry Miléo, directeur général, est triple. En termes de couverture géographique, d’abord. C’est ainsi qu’une entreprise ne se trouvant pas en ligne de vue radio, doit pouvoir se doter d’un accès DSL. Idem lorsqu’elle occupe un immeuble classé ou un bâtiment en copropriété, où l’installation d’une parabole peut être retardée par des discussions avec les autres propriétaires.Cette complémentarité s’exprime également en termes de débit et de cible. C’est ainsi que le créneau de prédilection de la BLR est l’accès à partir de 2 Mbit/s. En dessous de ce seuil, la seule alternative crédible est la connexion DSL. Elle sera la solution idéale des plus petites entreprises et des professionnels.En conséquence, et parallèlement à ses accès BLR, FirstMark proposera également des accès DSL. Mais ce ne seront que des accès DSL sur des paires de cuivre totalement dégroupées. FirstMark ne revendra donc pas les services Netissimo de France Télécom. Il ne proposera pas non plus de services Turbo DSL.Seul le dégroupage de la paire de cuivre lui permet, en effet, de fournir en DSL les mêmes classes de services (bande passante symétrique, débits crête, débits garantis, sécurité, qualité de service, délais de rétablissement…), donc d’appliquer la même politique tarifaire et la même politique marketing qu’en boucles locales radio, et cela à travers la même plate-forme de services, le même centre national d’exploitation réseau et le même réseau dorsal de transport.Ses déploiements SHDSL sur lignes dégroupées sont dès à présent réalisés à Paris sur quelque 25 répartiteurs. Au premier trimestre, ils se poursuivront sur 35 répartiteurs supplémentaires des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.Comme en BLR, les services SHDSL qu’il commercialise portent les noms de Débiplus, First IP, First LL et First Lan. Mais, parallèlement, l’opérateur continue ses déploiements BLR. À ce jour, il dessert déjà une quinzaine d’agglomérations. Il tiendra ses engagements de couverture nationale. Pour 2004, l’objectif est de totaliser 30 à 40 000 clients, dont un quart au moins en DSL.“Nous voulons être le leader des opérateurs alternatifs sur les accès hauts débits pour les entreprises et les collectivités locales, souligne Thierry Miléo. L’offre de référence de France Télécom pour le dégroupage ne nous crée aucune difficulté. Il reste seulement à industrialiser la commande des lignes dégroupées. Mais nous n’avons aucune inquiétude sur cette industrialisation.”À vrai dire, FirstMark n’est pas tout à fait un cas unique. Colt aussi a cru devoir compléter son offre d’accès fibre optique hauts débits avec une offre DSL, basée soit sur Turbo DSL, soit sur des lignes dégroupées. Les opérateurs spécialisés dans la fourniture de services d’accès hauts débits se doivent donc de diversifier leurs offres, pour consolider leur assiette et mieux pouvoir accompagner la croissance de leurs clients (www.firstmark.fr).
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