C’est avec la version 48 de Firefox que la Fondation Mozilla a commencé à déployer le multi-processus. Avec la version 50 du navigateur, cette évolution née du projet Electrolysis, lancé en 2009, puis mis en pause entre 2011 et 2013, est devenue accessible à tout le monde ou presque – aux utilisateurs qui ont adopté des extensions pour Firefox jugées compatibles avec cette nouveauté. Mais c’est avec la version 51, qui sortira fin janvier prochain, que la révolution commencera réellement.
Isoler pour optimiser et sécuriser
La plupart des navigateurs “modernes” utilisent ce mode de fonctionnement. C’est le cas d’Internet Explorer, de son successeur Edge, de Safari et évidemment de Chrome. Tous isolent deux éléments essentiels au fonctionnement d’un navigateur :
- d’une part, le moteur de rendu, qui interprète le code HTML de la page, les feuilles de styles (CSS) et les Javascripts.
- d’autre part, le cadre du navigateur en lui-même.
Pour être plus clair, les développeurs des navigateurs et ceux de Firefox en l’occurrence veulent séparer, isoler des éléments aussi divers que le noyau du navigateur, chaque onglet, le contenu de chacun de ces onglets, les extensions et autres moteurs (Javascripts, notamment).
Ainsi, chacun représente un processus séparé et indépendant. Ce qui signifie qu’en cas de plantage, un seul élément tombe, sans entraîner avec lui tout le reste. Ainsi, si un onglet plante, cela n’entraîne pas le plantage complet du navigateur et la perte de données qui va avec. Sans même parler de la frustration de l’utilisateur.
En cas d’attaque, c’est un seul processus qui est compromis. Et comme il est maintenu dans une sandbox (un bac à sable), le problème sera plus facilement contenu, ce qui évitera la propagation du risque, qui peut parfois aboutir à un vol de données ou à une prise de contrôle à distance.
Des gains de performances incroyables
Pour l’utilisateur, le multi-processus apporte donc plus de fluidité et de rapidité lors des séances de surf. Avec la version 49, la Fondation avait apporté cette nouveauté à près de 50% de sa base d’utilisateurs soit quasiment tous les internautes n’utilisant pas ou très peu d’extensions. Grâce à cet apport, d’après Mozilla, ces personnes avaient pu profiter d’une amélioration de 400% à 700% de la vitesse de chargement des pages.
La version 50 du navigateur, mise à la disposition des internautes au mois de novembre, a permis à plus d’extensions, celles qui ont été explicitement indiquées comme compatibles avec le multi-processus d’être prises en charge.
Le fruit d’une réorganisation
Il aura fallu attendre juillet 2015 et une refondation de la stratégie de développement de Firefox par la Fondation Mozilla pour que le multi-processus redevienne une priorité.
Avant d’en arriver là et de quasiment toucher au but, les équipes de développement avait dû repenser les extensions de Firefox, qui pèsent pour beaucoup dans son succès. Ainsi, en 2015, un nouveau système d’extension avait été introduit, afin de permettre aujourd’hui d’intégrer le multiprocessing.
Une amélioration qui va de pair avec la mise en place des bacs à sable, qui garantissent la sécurité des différents processus. Pour l’heure, seule la version 50 pour Windows profite du sandboxing. Des protections qui devraient être renforcées à l’avenir et étendues aux versions de Firefox pour Mac et Linux.
Si tous les tests nécessaires se déroulent comme prévu, Firefox 51, attendue pour le 24 janvier 2017, devrait apporter le multiprocessing pour tous les utilisateurs, et fonctionner avec toutes les extensions à l’exception de celles qui sont explicitement signalées comme incompatibles.
Alors les équipes de Firefox auront bouclé une étape importante de la mue de leur navigateur. Mais elles préparent d’ores et déjà l’après, en travaillant à optimiser le nombre de processus simultanés qui peuvent être supportés sans nuire à la vitesse, à la stabilité ou à la sécurité du navigateur. Un travail de longue haleine dont vous pouvez êtres les observateurs en utilisant, éventuellement, les “nightly builds”, plutôt réservées aux développeurs et au curieux.
Source :
Mozilla
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