Entreprises et particuliers ne peuvent admettre des temps de latence exagérément longs lorsqu’il s’agit de consulter des services mobiles basés sur de l’information graphique. En effet, la vitesse n’est pas
seulement synonyme d’efficacité, elle est la garante du succès économique de ce type d’offres.C’est ce défi que veut relever APC Fingermind, une entreprise fondée en 1992 par des anciens de Matra Telecom. D’abord connue en Europe et aux États?”Unis en matière de conseil en communications électroniques,
l’équipe se focalise bientôt sur les réseaux radio en s’interrogeant sur l’opportunité d’utiliser les outils de l’internet filaire pour mettre en ?”uvre ses applications mobiles.
Les premiers travaux ont débuté en 1999
‘ On peut faire de l’informatique nomade, mais, généralement, il faut adapter les applications en prenant en considération les particularités de ce mode de transmission ‘, constate
Christophe Remy, directeur général d’APC Fingermind. Les premiers travaux sur le protocole Whisp (Wireless handheld information service platform) ont débuté en 1999.Ils ont porté à la fois sur la réduction de débit et l’optimisation de la correction d’erreurs, afin d’améliorer le transfert de données entre les stations de bases GSM?”GPRS, UMTS ou les bornes Wi?”Fi et
les terminaux mobiles (smart phones, PDA ou PC portables) circulant dans leurs zones de couverture. Pour minimiser le taux d’erreur, Whisp utilise des paquets de moins de 400 octets (contre en moyenne 1 500 octets en
HTML?”TCP).Afin de diminuer le temps habituellement nécessaire au renvoi des informations erronées, le protocole assure une transmission en boucle, affichant par ailleurs sans délai les données correctement transmises. Cette procédure offre aussi
l’avantage de ménager la consommation électrique du terminal. De plus, Whisp garde et affiche les données reçues en cas de rupture du lien radio, la transmission en mode différentiel limitant le transfert à leur seule actualisation.Utilisant le langage breveté OGDL, parfaitement compatible avec la technologie XML, la plate?”forme s’appuie sur les outils logiciels de Microsoft (Windows Servers et Windows Mobile) pour adapter tous les contenus HTML
existants et les rendre disponibles selon un mode de requête unique.Au final, l’affichage en mode graphique de l’état instantané de la circulation sur le périphérique parisien ne prend que 3 s, pour un transfert de seulement 600 octets. C’est ce type de performance que
peuvent vérifier au quotidien les usagers du plus grand hot spot d’Europe, celui du quartier de La Défense, sur lequel SFR et l’établissement public d’aménagement déploient depuis juin 2004 un portail de services assemblé par
APC Fingermind.Plans d’accès aux immeubles du quartier, état de la circulation parisienne, horaires des transports en commun, ou programmes de cinéma des salles locales sont ainsi accessibles en Wi?”Fi et GPRS à tous les possesseurs de PDA
Windows Mobile ou de PC circulant dans la zone. Une offre de services opérationnelle dans l’enceinte de la gare Montparnasse est annoncée pour la fin de ce mois, avec achat de titres de transport en ligne et guidage vers les quais
appropriés.
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