Dans la net économie, les fournisseurs informatiques se font banquiers. Et ils prêtent plus volontiers aux start up prometteuses qu’aux riches entreprises. La centrale d’achat en ligne Avisium, créée à la fin de l’année dernière, a ainsi bénéficié du soutien financier de Hewlett-Packard et de SAP. Ceux-ci l’ont non seulement aidé à s’équiper, mais ils ont, en plus, lié le niveau de remboursement au volume d’affaires.“Les conditions de location évolutive accordées par HP Finances prennent en compte nos revenus “, précise Thierry Gadou, l’un des deux cofondateurs. Mais le partenariat le plus fort a été conclu avec SAP : l’éditeur allemand a concédé une remise exceptionnelle avec, en prime, l’assurance de n’accorder ce traitement de faveur à aucune société concurrente en France. Le cabinet AT Kearney y a aussi été de son geste.“L’ensemble de leurs prestations ne sera réglé que lorsque nous aurons réalisé notre deuxième levée de fonds “, indique Thierry Pollier, le second cofondateur. Une fleur faite à la start up, qui a tout de même investi 30 millions de francs dans l’informatique – soit près de la moitié de sa première levée de fonds.Ces fournisseurs ne versent pas pour autant dans la philanthropie. Ils ont tout intérêt à ce que Avisium réussisse. Ils pourraient figurer parmi les interlocuteurs au prochain tour de table et la start up sert déjà leurs intérêts. Ainsi, la vitrine technologique d’Avisium a déjà permis à SAP de convaincre un prospect de la puissance de ses outils internet.
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