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Financement participatif : les autorités françaises alertent sur les risques encourus

Perte de tout ou partie du capital investi, détournement des fonds, absence de garantie? Les pièges du financement participatif sont nombreux et peuvent coûter cher au particulier non avisé.

Une étudiante qu’on aide à financer sa thèse, une artiste qui peut enfin produire son premier album solo, une start-up qui réunit des fonds pour lancer un produit innovant, etc. Les histoires issues du crowdfunding – ou financement participatif – sont généralement très optimistes. Et l’action collective intrinsèque à ce type de mécanisme financier peut être fascinante, comme le montre l’effervescence de ce secteur.

Mais derrière cette belle façade se cache aussi une dure réalité : chaque investissement financier comporte aussi un risque. C’est pourquoi l’Autorité de marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) viennent de publier un « guide du financement participatif » destiné aux particuliers.

Trois formes de financement participatif

Tout d’abord, les autorités rappellent les trois principales formes que peut revêtir ce type d’investissement: le don, le prêt ou l’actionnariat. Or, ces trois activités ne constituent pas un far-west financier : elles peuvent être soumises « au respect de la réglementation bancaire et financière ». Néanmoins, les autorités soulignent qu’elles présentent des « risques spécifiques » qui sont loin d’être nuls.  

Ainsi, l’investisseur prend le risque d’une perte totale du capital investi ou des fonds prêtés, en cas de difficulté de l’entreprise émettrice. En effet, il peut être très grisant pour un particulier de participer financièrement à l’aventure d’une start-up, notamment high-tech. Mais il ne faut pas oublier que ce type d’investissement, situé en début de vie d’une entreprise, fait partie des plus risqués qui existent. C’est pourquoi d’ailleurs on appelle cela le « capital-risque ». Les professionnels de ce type d’opérations cherchent à amoindrir le risque en investissant dans un grand nombre de start-up, en espérant de tomber sur une « pépite » qui permettra de compenser toutes celles qui ont failli.   

Autre difficulté potentielle : quand l’entreprise n’est pas cotée, il peut être difficile non seulement d’évaluer la valeur de cession des titres acquis (capital ou créance), mais aussi de trouver preneur en raison d’une absence de liquidité au niveau du marché. Enfin, les fonds déposés peuvent être tout simplement détournés ou mal affectés.

Regarder à la loupe l’opération proposée

Par conséquent, les autorités appellent les particuliers qui désirent participer à ce type d’investissement, de bien se renseigner sur la plateforme en question et sur la nature des opérations. Il est recommandé, notamment, de vérifier que l’organisme concerné figure sur la liste des prestataires autorisés à exercer en France (registre des agents financiers -regafi.fr – et registre des intermédiaires en assurance, banque et finance – orias.fr).    

Pour inciter tous ces nouveaux acteurs du crowdfunding à rester dans le droit chemin, l’AMF et l’ACP ont d’ailleurs publié un second guide pratique, « à destination des plates-formes et des porteurs de projet ». Il permet de connaître toutes les différentes réglementations qui s’appliquent aujourd’hui.

Lire aussi :

Le financement de projets par internet est en pleine effervescence, le 09/04/2013
Fleur Pellerin veut aider les start-up grâce au financement participatif, le 29/01/2013

Sources :

Les guides AMF/ACP pour les particuliers et pour les professionnels

 

 

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Gilbert Kallenborn