La commission Copé, chargée de redessiner une nouvelle télévision publique sans publicité, a finalement tranché sur son financement : ‘ Nous nous sommes retrouvés sur un scénario
unique ‘, a confié son président Jean-François Copé à quelques journalistes ce mercredi.Pour compenser la suppression de la publicité, la commission propose une taxe de 0,5 % sur le chiffre d’affaires des opérateurs Internet et de téléphonie mobile, ce qui devrait représenter 210 millions euros. Mais les
fréquences radio-électriques devraient aussi être taxées ?” à hauteur de 100 millions d’euros ?” ainsi que les chaînes privées de télévision dont les recettes publicitaires supplémentaires n’échapperont pas à la taxe.La Commission table ainsi sur une contribution de 80 millions d’euros. Une somme que les chaînes privées ne verseraient pas directement à France Télévisions mais plutôt à l’Institut national de l’audiovisuel (INA) à la place de la
redevance que l’INA percevait jusque-là et qui reviendrait à… France Télévisions.
Bruxelles opposé à une taxe sur les télécoms
‘ Cela permettra de ne plus dire que les télévisions privées payent pour les télévisions publiques. Cela va détendre tout le monde ‘, a ironisé Jean-François Copé. De même, la redevance
perçue pour RFI (60 millions) serait versée à France Télévisions, RFI devant faire partie de la holding de l’audiovisuel extérieur (avec France 24 et TV5Monde) et son budget dépendant donc de l’Etat. Enfin la
commission Copé recommande d’indexer la redevance sur l’inflation.Reste à savoir comment ce scénario, déjà connu, sera accueilli à la fois par le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui recevra officiellement le rapport le 25 juin et qui s’est déjà positionné fermement contre une hausse de la
redevance, mais aussi par Viviane Reding, commissaire européenne chargée de l’Information et des Médias, hostile au principe d’une taxe.Dans un récent sondage réalisé par le CSA pour Le Parisien, 40 % des personnes interrogées déclaraient faire confiance à cette Commission pour assurer l’avenir du service public de la télévision. Et mercredi 18 juin, une grève
de 24 heures lancée la veille au soir appelait les salariés du service public audiovisuel (TV et radio) à cesser le travail pour manifester leurs inquiétudes.
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